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Jlnaft- in Léo.
XXIX.
D o u z ièm e c o n c
i le d e T o l e d e .
epifi 4 .adSimpl.
f . 12.60.G.
Luc. Tul• 3.
Or. r^. Vijig•
68 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ^
ion difciple ou plûtôtfon maître , 1’impofleurPoly-
chrone, & tous leurs femblables. Nous avons fait
tous nos efforts comme vous nous y exhortez par
vôtre lettre, pour les inftruire, & les ramener à la
vraye foi : mais ils font demèurez opiniâtres.
Macaire & les autres condamnez par le concile,
& releguez à Rome y furent e.nfermez en divers mo-
nafleres. Il y en eut deux à qui le pape rendit la communion
: fçavoir Anaftafe prêtre, 8c Leonce diacre
de l’églifè de Conflantinople qui avoient été envoyez
avec les autres, quoique le concile ne les eut
pas anathematifez.Le pape les reçût à la communion
le jour de l’Epiphanie 68 3. après qu’ils eurent donné
leur confeffion de foi par écrit, 8c anathematife les
heretiques.
Le pape Léon ayant reçu les a êtes du fixiéme
concile, le hâta d’en faire part aux évêques d’Efpa-
gne : où il étoit arrivé un grand changement depuis
deux ans. Le roi Yamba étant tombé malade, en-
forte qu’il avoit perdu la mémoire , l’archevêque
de Tolede lui donna la penitence, & le revêtir de
l’habit monaftique Etant revenu à lui, il fe crût
oblige à demeurer en cet état, 8c renonça au royaume
, déclarant ion fîiccefïèur Ervige parent du roi
Chindafuinte. Cette déclaration fè fit en prefènce
des Seigneurs par un aêle fblemnel, où ils fbufcri-
virent le dimanche quatorzième d’O c lob re , Ere
7 1 g . c’efl-à-dire l’an 6 80. 8c le dimanche fuivant
Ervige fut couronné roi des Yiilgots. Mais on dit
qu’il avoit fait donner à Vamba un breuvage em-
poifonné, pour s’attirer la couronne par cet artifice
L i v r e q u a r a n t i e’ m e. 69
Incontinent après il aiTembla un concile à Tolede
que l’on compte pour le douzième, où fe trouvèrent
trente-cinq évêques, & à leur tête Julien de
Tolede , avec trois autres métropolitains, feavoir T°• e- cone- ?•
ceux de Seville, de Brague, & de Merida. O n y v o it
auffi quatre abbez, & quinzefeigneurs. Le concile
commença le neuvième de Janvier, & finit le vingt-
cinqiiiéme, la première année du regne d’Ervige,Ere
7 1?. c’eû-à-dire l’an 681. Le ro iy prefèntaunécrir,
par lequel il prioit les évêques de lui affiner le royaume
, qu il tenoit de leurs fuffrages. Il demandoit la
confirmation des loix faites contre les Juifs, & l’abrogation
de celle qui condamnoit à perdre leur dignité
ceux qui avoient defèrté, ou manqué de iè
trouver à l’armée.
Le concile fit treize canons * dans le premier
defquels il dit : Nous voyons évidemment, 8c par
écrit comment nôtre fereniffîme prince efl venu à
la couronne. Nous avons vû la notice fouferite par
les feigneurs du palais , devant lefquels Vamba a
reçu 1 habit de religion 8c la tonfure ; ion décret où
il defire qu’Ervige lui fuccede; & une inftruclion à
nôtre venerable frere Julien évêque de Tolede, où
il lui marque avec quel foin on doit célébrer Ponction
d’Ervige ; & cet écrit efl fouferit de la main
de Yamba. Ayant Iû toutes ces pièces nous avons
crû y devoir donner nôtre confirmation. C’efl
pourquoi nous déclarons, que la main du peuple
efl délivrée de toute obligation du ferment, par
lequel il étoit engagé à Vambà ; & qu’il doit recon-
noitrepour fèul maître le ièreniffime prince Eryige