3T4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qu e.'-
noienc d’être établis dans le concile : & pour Gri-
mon qui depuis dix ans étoit archevêque de Roüen.
S. Boniface inftruifit auffi le pape des deux faux
prophètes qui s’étoient élevez en France. Adalbert
nommé dans le concile de Soiflons, C lement,
qui avoient tous deux été condamnez & mis en
prifon.
Abel ne joiiit pas long-tems de l’archevêché de
Reims, ou plutôt il ne*put en prendre pofleffion
par la violence de Milon, qui femaintint quarante
ans dans ion ufurpation, Si ne mourut qu’en
75 3. C’elf apparemment ce qui fit que S. Boniface
ne petiiffca pas.à demander je pallium pour A b el,
non plus que pour Ardobert de Sens , peut - être
» pour ne pas faire injure au faint archevêque Eb-
boti qui vivoit encore' Q uoiqu’il en fo it, il fe ré-
duilit à demander au pape Zacarie le pallium pour
le feulGrimon archevêque de Roüen, quelepape
connoifloit par lui-même.
An. 744.
Coint an» 734,
%tld. to. 3. X
A t ta SS»- Ben»
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Zac.\ eptjî. fa-. Le pape en fut fort furpris,comme il témoigna par
fa lettre du cinquième Novembre de la même année
744, la treizième indiétion étant commencée :
8t manda à Boniface de lui en expliquer la raifon.
Dans la même lettre il fe juftifie iur deux plaintes
que l’on faifoit de lui. On nous accufe , dit-il, de
commettre une fimonie en obligeant ceux à qui
nous accordons le pallium à nous donner de l’ar-
g'-nt. Dieu nous en garde. Perfonne n’a rien pris
pour les trois palliums que vous avez demandez.
Nous avons auffi àonné gratis les lettres émanées de
notre fecietairerie pour votre confirmation ficvo:
L i v r e q j j a r a n t e - d e ü x i e ’me. 315
¡tre inftruébion. Anathême à quiconque fera allez
hardi pour vendre le donduSaint-Efprit.
Vous nous avez mandé par d’autres lettres, que
vous avez trouvé en Bavière un faux évêque qui
fe prétendoit ordonné par nous : vous avez bien
fait de ne ie pas croire, car il vous a dit faux , Si
nous vous commandons par l’autorité de S. Pierre
de ne point foulfïir l’exercice du facré miniftere à
quiconque s’écarte des canons. Et parce que vous
nous avez demandé fi vous deviez avoir droit de
prêcher.dans la province de Bavière que notre pré-
deceifeur vous a accordée, loin de diminuer le pouvoir
qu’il vous a donné , nous l’augmentons ; en
forte que tant que vous vivrez, vous corrigiez par
notre autorité tous ceux que vous trouverez errer
contre la foi ou les canons, non feulement en Bavière,
mais par toutes les Gaules.
Les dates de ces lettres montrent que le pape fe
reconnoilToit toujoursfùjet de l’empereur deC. P.
auffi Zacharie au commencement de fon pontificat,
envoya fuivant la coutume fa lettre fynodique
portant fa confeffioti de foi, accompagnée d’une
lettre à l’emp.ereur Conftantin. Mais fes légats arrivant
àC . P. trouvèrent Artabafeen poiTèffion du
palais. Cependant en Italie le pape travailloit pour
le fervice de l'empire. L’efté de l’onzième indiction,
c’ell-à-dire de l’an 743. la province de Raven-
ne étant preifée par le xoiLuitprand qui fe préparoit
même a marcher pour affieger la ville: l’exarque
Eutyquius avec Jean archevêque de Ravenne , tout
le peuple de la même ville Si celle de Pentapole ô£
Rrij
An. 744.
X X X V III.
Le p apefccou rc
l’exarque.
Anaïl»