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Martyr, R._ 1 7 *
J&br. BolL to, y,
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v. Tillem
to* y. p. y61.
i* 99-7*
58 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de Ctefiphonte que l’on dit avoir été marcyrifé fottî
Decius. Ou fit lire cet écrit,où Polychrone parlant à
l’empereur difoit: J’ai vu une multitude d’hommes
vêtus de blanc, ôc au milieu d’eux un perfonnage
dont je ne puis exprimer la puiflance, qui m’a dit :
L ’empereur Conftantin fait une nouvelle con feifion.
de foi va promptement lui dire, qu'il fe garde de
la faire ou de la recevoir. Enfuite étant venu d’He-
raclée à Chryfopolis, comme j ’étois fur laterraife
environ la feptiéme heure du jour, je vis un hom-:
me revêtu d’un habit très-blanc , qui me dit : Ce*
lui qui neconfefle pas une volonté ôc une opération
theandrique, n’eft pasChrétien. Je dis : C ’efl:
ce que le très-fage empereur Conftantin a défini
par avance une volonté & une opération theandri-:
que. Il me répondit : Il a très-bien fait. Le concile
demanda à Polychrone il cet écrit étoit de fa m ain,
Se fi c’étoit celui qu'il vouloit mettre fur le mort : 8c
il convint de l’un ôc de l’autre.
Les magiftrats Se le concile ordonnèrent que
l ’épreuve du mort ièferoiten public; ôc étant fortis
du palais, ils le rendirent dans la cour du bain du
Zeuxippe, accompagnez d’un grand peuplede mort
fut ctendu fur un lit garni d’argent. Polychrone
mit fur ce corps fa confeifion de fo i, lui parla bas,
pendantplufieursheures ; ôeditenfin : Il m’eft im*>
poifible de reiTufciter le mort.. Le peuple qui étoit
prefent s’écria : Anathême au nouveau Simone
Anathême à Polychrone l’impofteur-Les magiftrats,
ôc le concile rentrèrent dans lepalais, & ordonne-
seac. à. Polychrone de déclarer s’il confelfoix demi
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L i v r e qjj a r a n t i e ’ m e ; y?
volontez & deux opérations en Jefus-Chrift. Il répondit:
Je confelfe ce qui eft écrit dans le papier
que j ’ai prefenté,ôc que j’ai mis fur le mort. Jectoi
une volonté ôc une opération theandrique, & je ne
dis autre chofe. Le concile dit: Puifque Polychrone
a perfeveré dans fon erreur jüfques à la vieilleffe 5
ôc que maintenant étant averti par nous il a voulu
tenter le Saint-Efprit, compofant un écrit pleiryde
biafphême, ôc difant impudemment qu’il reflùfci-
teroit un mort en confirmation de fa foi j nous l ’avons
déjà fournis à l’anathême dont parle iaint Paul.
Ec toutefois pour la conviètiondu peuple, que lui
& fes complices ont féduit, nous avons confenti
qu’il exécutât publiquement fa propofition infen-
fee. Nous avons fait apporter le mort qu’il avoit
cherchélui-même, & nous l ’avons laide murmurer
auprès autant qu’il avoulu , jufques àcequ’iladé -
claré qu’il ne pouvoit rien faire. C ’eft pourquoi
nous ordonnons que comme impofteur ôc hereti-
que manifefte , il foie dépoüillé de tout rang &c
fonètion facerdotale. Après qu’il fut ainfi depofé,
le concile s’écria : Anathême à l’hererique Polychrone
Ôeà fes complices Macaire ôc Etienne. La
.Trinité les a dépofez tous trois.
Depuis cette feifion jufqu’à la fuivante , il y
eut .un intervalle de trois mois ôc demi : peut-être
pour attendre la commodité de l’empereur, qui dévoie
affifter à la conclufion du concile. Enfin la fei-
zierne feifion fut tenue le neuvième jour d’Août de
la meme année 681. 11 y eut encore un plus grand
nombre d’évêques.Theophileprimicier desnotaires
Hij
26 Avril
p» 100©.
X X V I .
S e iz ièm e fe f lîo »
9. à'Aouft 68i*
p. IOOJ.