
A N, 684.
Mxrtyr• R. 18.
JUin,
Anafi. inBened.
P.jpebr.eoftc.,
Gbr. 1 0 5 .
î<w. 6. con'e, p.
¡-¿78,
76 H i s t o i r e E c e m s i A s t i q ü ' e,
pape de fon côté fit une ordonnance , par laquelle
il déehargeoit l’archevêque de ce qu’il avoit accoutumé
de payer àPéglife Romaine,, pour l’ufage da
pallium 8e pour d’autres devoirs. Mais il défendit
de faire l'anniverfaire de Maur archevêque de Ra-
venne, qui avoit voulu fe fouftraire à l’églife Romaine
; 8c on obligea les fuccelfeurs-de rendre aa
faint fiege le type ou ordonnance de l’empereur,
qu’ils avoient obtenu pour établir leur indépendance.
Le pape Léon bâtit uni églife à Rome près fainte
B ib ien e ,o ù il mit les corps des fain-ts Simplicius ,
Eauftin, Beatrix, & de quelques autres martyrs, &
la dédia au nom de faint Paul. Il fit auifi bâtir près
le voile d’or une églife en l’honneur de faint Sebastien
8c une en l’honneur de faint George. Il fut enterré
a faint Pierre le vingt-huitième de Juin : jour
auquel l’églife célébré fa mémoire.
Pour lui fucceder on élût Benoît Romain dfe
naiiFance fils de Jean i bieninftruit- des-faintes écritures
, 8c du chant ecclefiaftique-, Il avoir lerv-i
l’églife dès fon enfance , 8c exercé dignement' la
prêtrife. Il étoit amateur de la pauvreté , humble ,
doux , patient 8e libéral*. Il reçût des lettres de
l’empereur Conftantin adreifée au clergé, au peuple
8e a l’armée de Rome ¡ portant permiffion d’ordonner
fans retardement, celui qui auroit été élu
pape; C ’eft-à-dire, que fans envoyer à G. P. il fuffi-
roit que l’exarque de Ravenne confentit au nom
de l’empereur. Le pape Benoît écrivit au Notaire
Pierre, qui étoit en Efpagne, pour le preifer d’exe*-
coter la commiilion.de Léon fon prédéceifeur..
L i v r e Q u a r a n t i e ’m e. 77
Pour y fatisfaire il auroit fallu aiTembler un concile
général de toute l’Efpagne ; ce qui n’étant pas
poffible par divers obftacles, le roi ordonna d’aifem-
bler les conciles de chaque province, premièrement
â Tolede celui de la provinceCarthaginoife. Tous
les dix-fept évêques de la province s’y trouvèrent
, 8e à leur tête l’archevêque Julien : 8c les
cinq autres métropolitains y envoyèrent des députez;
favoir Cyprien de Tarragone , Sunifred de
Narbonne,. Etienne de Merida, Luiba deBrague,
8e Florenfid de Seville- On compte ce concile pour
le quatorzième de Tolede. Il commença le dix-
huitiéme des Calendes de Décembre : la cinquié*
me année d’Ervige, Ere, 711. c ’eft-â-dire le quatorzième
de Novembre 684. 8e finit le vingtième du
même mois.
Les évêques y difènt en fubftance : Nous devons
examiner les aétes qui nous ont été envoyez de
Rome : parce que fuivant les canons ,,on doit aflem-
bler un concile général,. pour les caufes de foy.
C ’eil-a-dire , qu’ils ne tenoiencpas le concile de
C. P. pourgeneral,parcequ’ils n’y avoientpoiut été
appeliez; eux qui faifoient une partie fi confiderable
de l’églife. C ’eil pourquoi ils ne voulaient point recevoir
fa décifion fans examen. Ils ajoûtent ¡ Après
avoir comparé ces aètes avec les quatre anciens conciles
; nous les approuvons, nous les recevons avec
refpeéfc, comme conformes, 8c leur donnons ranga-
près eux. Ils- ne parlent point du cinquième : parce
qu il n’avoit rien décidé touchant la-foi. Ils expli-
qpen.t.eufuite leur créance touchant l’incarnation,8c
K i i j s .
A n. 684.
X X X I I I . -
Quatorzième-
c o n c i le d e T o le
d e .
Ce tic. Tolet. 14*-
cap. 1 .
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