
j i 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
près : il faut venir à la mefle , Si après avoir oui
vêpres on peur prendre fon repas. Celui qui ne
peut aller à la mefie, doit faire fa priere quand il
croira être l’heure de vêpres, & jeûner jufques-là.
c.40. On doit en ces jours s’abftenir de toutes fortes de
délices. Celui qui peut fe paiTer d’oe ufs, de fromag
e , de poilfon & de v in , a un grand mérite -, Si celui
que l’infirmité ou le travail empêche de s’en ab-
ftenir, doit au moins jeûner jufqu’au foir. Mais il
eft contre toute raifon de s’abftenir de fromage, de
k i t , de beurre Si d’oeufs, 8i ne pas jeûner. En ces
c.*;. ces faints jours, les gens mariez doivent garder la
continence, fans laquelle leur jeûne eft de peu de
mérité, Si s’il n’eft accompagné de prières, de veib
les Si d’aumônes. On doit auffi s’abftenir des procès
Si des difputes.
Tous ceux qui ne font pas excommuniez doivent
recevoir le facrement du corps Si du fang de J. C.
tous les dimanches de carême, le jeudi, le vendredi
Si le famedi faint, Se le jour de piques j Si toute
la femaine de pâques doit être Éelebrée comme le
jour. Il eft remarquable que le vendredi Si le famedi
faint font comptez entre les jours de communion
c. 44. generale. On doitfe préparer avec foin à la fainte
communion : s’abftenant quelque temps du devoir
conjugal, fe purifiant des vices, s’ornant de vertus,
s appliquant a l’aumône Si à la piere. Car comme
il eft dangereux de s’en approcher indignement, il
l’eft auffi de s’en abftenir long-temps i excepté ceux
qui étant excommuniez ne communient pas quand
ils veulent, mais en certains temps, Si les per-
L iV R È QÙÂ &.A N f E-QÜÂTR I è’m E. j i ;
fonnes pieufes qui le font prefque tous les jours. --------------
Cette excommunication pendant laquelle on com- A n . 784.
munioit quelquefois, n’étoit pas l’anathême , mais
quelque peine femblable à l’excommunication mentionnée
dans la réglé de. S. Benoît.
A C . P. le patriarche Paul étant tombé malade, xxiv.
renonça à fa dignité le dernier jour d’Août 784. Taraîfcpamarché
indiétion feptiéme, 8i fe retira dans le monaftere dcC-p'
de Florus, où il prit l’habit monaftique à l’infçu 4 i '
de l’imperatrice Irène. Quand elle l’eut appris, elle
vint le trouver fort affligée , amenant l’empereur
Conftantin fon fils ; Si lui demanda pourquoi il
avoit fait cette démarche. Il répondit fondant en
larmes : Plût à Dieu que je ne fufle jamais entré
dans le fiege épifcopal, pendant que cette églife
étoit opprimée, féparée des autres, Si anathemati-
fée. L’imperatrice lui envoïa enfuite les patrices Si
les principaux du fenat. Il leur dit: Si on ne tient un
concile oecuménique , Si fi on ne corrige l’erreur
qui regne i c i , il n’y a point pour vous de falut. Ils
lui dirent : Pourquoi donc à Votre éleétion avez-
vous fouferit à la défenfe d’adorer les images ? C ’eft,
dit-il, ce que je déplore, Si pourquoi j’ai recours à la
penitence : priant Dieu qu’il ne me punifle pas
comme évêque , pour avoir gardé le filence jufqu’à
prefent, Si n’avoir pas prêché la vérité par la crainte
de votre fureur. Car f i la mort m’avoit furpris Epi/i. y « / ? , tm .
rempliflant le fiege de cette ville , je ferois chargé *
de l’anathême de toute l’églife catholique, qui jette
dansles tenebres extérieures. Après cette déclaration
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