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1 1 4 H s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
pouvez m'envoyer une plus grande coniolation dans
ma vieilleiTe, car je ne puis trouver de livre fem-
blable en ce p a ïs -c i; 8c ma vû ë s’afFoibliflant je ne
puis plus diftinguer aifement les lettres menûës 8c
liees enfemble. On v o it par ce qui refte de char-;
tes 8c de manufcrits de ce tems-là combien l’écriture
ordinaire etoit défigurée par les lia ifo n s , 8c
comme les lunettes n'étoient pas encore en ufage;
des que la vuë s’affoibliifoic on avoit befoin de lettres
plus grofles. Saint Boniface continué : cependant
je vous envoyé par le prêtre Fortere de petits
prefens , favoir unechafuble qui n’eft pas toute de
fo y e , maismélee de poil de ch e v re , 8c une ferviete
a lo n g p o il poureifuyer vos pieds. Il le c o n fo le iu r c e
qu’il avoit perdu la vûë.
N ous avons la reponfe de l’évêque D a n ie l, où il
confole Boniface à fon to u r , 8c lui confeille de fui-
v re les exemples des faints, en fupportant patiem-;
ment ce qu il ne peut corriger. Quant aux prêtres
homicides , d i t - i l , puifque fuivant les canons on ne
leur accorde la communion qu’à la mort , même
après avoir faic pen iten ce , comment peut on leur
confier le gouvernement des ames , quand ils ne
fe co r r ig en t point? 8c pour l’adultere im p én iten t,
comment fera-t-il les fondtions du facerdoce, puifque
félon les faints décrets celui qui a époufé une
veuv e ou une fécondé femme en eft exclus ? Au refte
vous ne pouvez vous feparer des faux freres pour
es chofes corporelles fans fortir de ce monde, comme
dit faint Paul : il fuffit que vous vous en fepa*
rie z dans 1 oblation facrée. Il lui rapporte enfuicé
L r V R E QJU A R A N T E - U N I E’ ME. I l y
les maximes de faine Auguftin pour tolerer les mé-
chans que l ’on ne peut co r r ig e r , 8c ne pas divifer
l ’cglife fous pretexte de la purger. Il l'exhorte à
ufer de condefcend'ance au milieu de fes peuples
barbares.
La réputation de faint Boniface s'étendoit déjà
dans la plus grande partie de l’Europe, 8c l’on par-
loit en tous lieux de fes travaux apoftohques , ce
qui lui attiroit de la grande Bretagne quantité de
ferviteurs de Dieu , entre-autres des le cteu rs , 8c
d’autres inftruitsen d’autres arts, dont plufieurs em-
brafterent la v ie monaftique, 8c retirèrent les G e r mains
de l’idolâtrie, car ils fe difperfoientau loin 8c
prechoient dans les villages 8c les bourgades, les uns
dans la H e ife , les autres dans la T u r in g e .
SttpJiv,xx,n0
4 J* .
Villib, vita c. t«
n. 24«