
An. C92.
MMaarrtty.r. R. I.
Sup. ». 41,
Xddi.c. 43.
i o î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
voyerent en Angleterre , où il trouva le fiége de
Cantorberi vacant, dans l’intervale entre la mort
de S. Théodore & l’ordination de"Britoüalde, c’eft-
à-dire, l’an 691. S. Suidbert s’adreila doncà faint
Vilfrid archevêqued Yorc, alors exilé dans le pays
desMerciens, qui l’ordonna évêque. A fon retpur
en Germanie, il paffachez les Bruéberes ou Boruc-
tuaires peuples des environs de Cologne, ôt en convertit
plufieurs. Mais peu de tems après, ces peuples
ayant été défaitspar les Saxons, les nouveaux
Chrétiens fe difperferent de toutes parts, & faint
Suidbert alla trouver Pépin, quiàla recommandation
de fa femme Pleébrude lui donna pour fe retirer
une ifle dans le Rein , où il bâtit un mona-
ftere nommé Verden, StenfuiteKeiferfvert: c’eft-
à-direl’iile de l’empereur. Saint Suidberty mourut
l’an 713. & l’églife honore fa mémoire le premier
jour de Mars.
Saint Vilfrid ayant été rétabli dans fon fiége,
les anciens prétextes de querelles fe renouvellerent,
enforte qu’il étoit tantôt bien, tantôt mal avec le
roi Alfrid.On vouloir priverle monaftere deRipon
de fes terres 6c de fes domaines ; on vouloir en faire
un fiége épifcopal, au préjudice de la liberté accordée
par le pape Agathon ; enfin on vouloit que le
faint Evêque fe fournit aux reglemens que l’archevêque
Théodore avoit faits pendant leur divifiom
Saint Vilfrid ne pouvant ceder en tous ces points â
la volonté du r o i, fut encore chaffé deNorthum-
bre au bout de cinq ans, c’eft-à-dire en 697. & fe
retira chez fon1 ami Ethelrede roi des Mercienss
L i v r e q u a r a n t i e ’ m e . 107
qui le reçût avec grand honneur, 5c lui donna An 691'
l’évêché de Lichfeld, vacant par la mort de Se-
xulfe.
En Efpagne cette même année 691. quarantième xlviii.
du roiEgica, Ere 719. il fe tint un concile à Saragoce
que l’on compta pour le troifiéme , & on y t™.«,«»». 2fa t c•i nqcanons. L1 e premi• er dj 'ette ndj aux e' vAe ques dj e r*c 1i3.11*
faire les dédicaces des églifes un autre jour que 1^
dimanche. On défend de recevoir les féculiers à ,-î’
loger dans les monaileres, fi ce n’eft les pauvres â
qui on doit l’hofpitalité. Les affranchis de l’églife ■**
font tenus., dans l’an après la mort de l’évêque, de
rcprefenter à fon fucceffeur leurs lettres d’affran-
chiffement, ibus peine d’être remis en fervitude:
mais il faut que l’évêque les avertiffe de le faire ,
pour ne pas donner lieu aux vexations. Le dernier
canon eft le plus remarquable, &c porte que les
veuves des rois, non feulement ne pourront fe remarier,
comme il avoit déjà été ordonné au troi- s»A*. js.
fiéme concile de Tolede, mais feront obligées à
prendre l’habit de religieufes, & à s’enfermer dans
un monaftere pour le refte de leur vie. La raiion
du concile eft le manque de refpeéb, & même les
infultes aufquelles elles s’expofoient en demeurant
dans le monde.
Comme les deux derniers conciles généraux
n’avoient point fait decanons, lesOrientaux juge- Trull°-Um-é* 1 1» r 1 / \ 1 r • / conc.p, 1 1 1 4 . rent a propos a y luppleer, onze ans après le lixieme
concile: c'eft-â-direl’an 6 9 2 . indiébioncinquième.
Pour cet effet l’empereur Juftinien convoqua un
concile, où fe trouvèrent deux cens onze évêques,
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