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S u t . 1. tu r . ».
4zo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
premièrement que le faux concile tenu contre toit
W tes les réglés , foit anathctnatifé en préfënce dp rioà
légats. En fuite que vous nous envoilez fuivant la
coutume , une déclaration avec ferment.cn votre
nom , de l ’imperatrice votre mere, du patriarche de
G . P. &i de tout le fpnat ; que vous laifferez dans le
concile une entiere liberté, & renvoïerez nos légats
avec toute forte d’humanité quand même on
ne s’accorderoit pas.
Je vous fupplie auifi de nous faire reftituer en entier
les patrimoines de,S. Pierre donnez par les em-;
pereuts & les autres fideles pour le luminaire de
i’églife &c la nourriture des pauvres. Et de faire reftituer
à leglife Romaine les confécrations des archevêques
& des évêques qui font denotre jurifdic-
tion , fuivant la tradition ancienne. Il faut enten-
jç dre les évêques d’Illyrie, qui avoir été toute entiere
fous lajurifdiétion dupape,comme j’ai marqué fous
le pape Boniface, l’an 411. & quant aux patrimoines
, ce font ceux de Grece & d’Orient.
Le pape Adrien ajoute : Nous avons été fort fur-
pris , de voir que dans votre lettre on donne à Ta-
raife le titre de patriarche univerfel. Le patriarche
de C . P. n’auroit pas même le fécond rang fans le
confentement dei notre fiege : mais s’il eft univerfel,
il a donc auifi la primauté fur notre églife : ce que
tous les chrétiens voient bien être une prétention
». ridicule, taraife lui-même nous a ¡envoie fa lettre
fynodique ‘ facônfeifion dé foi nous a réjoüitmais
nous avons été troublez de voir qu’il-a été tiré de
l ’état.laïque du feryiçe de l’empereur, pour être
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’ m e^ yrt
élevé tout d’un coup à la dignité de patriarche. Ce — ----------
qui eft tellement contre les réglés, que nous n’au- A N. 787.
•rions point confenti à fon ordination, fi nous n’efi-
perions qu’il concourra fidèlement au rétabliffement
•des images.
Le pape propofe enfuite à l’empereur l’ exemple p. n*.
•du roi Charles : Q u i , fuivant nos avis, d it- il, &
accompliffant nosdefirs, a fournis à fa puiffance
toutes les nations barbares de l’Occident, & a donné
à leglife Romaine à perpétuité des provinces,
des v ille s , des châteaux &c des patrimoines, qui
étoient détenus par les Lombards, mais qüi appar-
tenoient de droit à faint Pierre : & il ne celle point
d’offrir tous les jours de l’or & de l’argent pour le
luminaire & la nourriture des pauvres. Enfin le
pape recommande à l’empereur les deux légats,
qu’il chargeoit de ces lettres -, fçavoir Pierre archi-
prêtre de leglife Romaine, & Pierre prêtre & abbé
du monaftere de S. Sabas à Rome. La lettre à l’empereur
eft dattée du vingt-fixiéme d’Oétobre, indi-
éfion neuvième , qui eft l’an 785-, La lettre au patriarche
Taraife approuve fa confeifion de f o i , 5c t-lii:
ne contient rien de particulier.
Les deux légats que Taraife avoit envoïez en xxvi.
Orient y étant arrivé , à la faveur de la paix , qui ¿■0™«?"°''
duroit encore entre les Romains & les Mufulmans, E f . Orient, act. 3.
s’adrefferent d’abord àdeux moines , qui avoient cmc-T-t-lliu
expofé leur vie pour la réformation des égüfes, &
qui les aïant vus autrefois, les reconnurent, & les
reçurent avec grande joïe. Les légats de C. P. fe découvrirent
à eiix , leur montrèrent les lettres de
Tome IJÇ, V u u