
A n . 787.
14. Sept.
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E v ê q u e s p e n it e n s
c e ç u s .
ik Tim. 1 n . 4.
/30 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
procurer par leur jugement la paix de l’églife ; |g
on ajoiitoit à la fin : Nous avons reçu des lettres
du pape .Adrien que nous ordonnons de lire ; 8c
après que vous les aurez oüies avec celles que les
légats d’Orient Jean 8c Thomas ont apportées,
vous connaîtrez quel eft le fentiment de l’églife
catholique.
Enfuite on fit avancer Baffle évêque d’Ancyre ,
Théodore de Myre 8c Theodofe d’Amorium. Ils
retinrent debout au milieu de l’affemblée, 8c Baffle
d ’Ancyre dit : Seigneurs, j’ai examiné la matière
autant qu’il m’a été pofliblc, & m’étant entièrement
éclairci, je me fuis réuni à l ’églife catholique.
Le patriarche Taraife dit : Bcni foit Dieu , qui
veut que tous les hommes foient fauvez , & viennent
à la connoiffance delà vérité. Baffle d’Ancyre
lût fa profeffion de foi en ces termes : C ’eft la loi de
l’églife , que ceux qui fe convertiffent de quelque
herefie, en faiTent par écrit l'abjuration & la con-
feffion de la foi catholique. C ’eft pourquoi, moi
Baffle évêque d’Ancyre, voulant me réunir à l’égli-
fe,au pape Adrien, au patriarche Taraife, aux fie-
■gesapoftoliques d’Alexandrie,d’Antioche,de Jeru-
falem , 8c à tous les évêques 8c prêtres catholiques,
je fais cette prefente confciîîon par écrit, & je vous
la prefente à vous, qui avez le pouvoir par l’autorité
apoftfflique. Je vous demande pardon de l’avoir
fart fi tard, reconnoiffant que c’eft l’effet de
mon ignorance 8c de ma négligence- ; 8c vous prie
de d emander à Dieu qu’il me le pardonne.
Suit la confeifion de fo i , où il met d’abord la;
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’me . 53i
créance de leglife touchant la Trinité 8c l’incarna- —
tion ; puis il ajoute : Je demande les prierès de la A
fainte mere de Dieu , des vertus celeftes 8c de tous 1
les faints : Je reçois avec toute forte d’honneur
leurs faintes reliques: je les adore avec vénération,
croïant participer a leur fainteté. Je reçois aufli
les venerables images de Jefus-Chrift en tant qu’il
s’eft fait homme pour notre falut ; de fa fainte mere,
des anges, des apôtres, des prophètes, des martyrs
8c de tous les faints. Je les embrâife, 8c leur
donne Fado ration d’honneur. Je rejette 8c j’anathe-
matife de tout mon coeur le faux concile nomme
feptiéme, comme contraire à toute la tradition de
l’églife. En confequence je fais , avec la fincerité
dont Dieu m’eft témoin , les anathêmes fuivans.
Anathême aux Iconoclaftes accufateurs des chre- t- î
tiens. A ceux qui emploient contre les venerables
images les paifages de l’écriture touchant les idoles.
Qui ne faluent pas les faintes images. Qui di-
fent que les chrétiens les regardent comme des
dieux. Qui les nomment idoles. Qui communiquent
fciemment avec ceux qui deshonorent les
faintes images. Qui difent que quelqu’autre que
J. C. nous a délivrez des idoles. Qui méprifent la
doétrine des peres 8c la tradition de l’églife catholique
; difant avec les heretiques, que nous ne devons
nous inftruire que dans l’écriture. Qui ofent
dire que l’églife ait jamais reçu des idoles. Qui
difent que les images viennent d’une invention
diabolique, & non pas de la tradition de nos faints
peres. A chacun de ces articles il répété l’anathê-
X x x ij