
A n . 787.
1 3. OSl.
X X X IX .
Detnie're feflion
dcvaatConftantin
8c Icenc.
p . $99.
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s60 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
elle reftraint à lui feul le fervice Latreian}cpc nous
ne rendonsqu’àluifeul. A cette lettre onavoitjoint
quelques paflages des peres.
L’empereur ôe l’imperatrice l’aïant re^uê, écrivirent
au patriarche Taraife d’amener tous les évêques
à C . P. & quand ils furent arrivez, l’impera-’
trice marqua un jour pour les aiTembler, & ie trouver
elle-même avec eux ; fçavoir le vingt-troifiéme
d’Oôtobre de la même année 787. Ce fut donc la
huitième & derniere feffion du concile, qui fe
tint à C . P. dans le palais de Magnaure. L’imperatrice
s’affit à la première place avec l’empereur fon
fils ; ils invicerent le patriarche à parler le premier :
ils parlèrent eux-mêmes, & les évêques leur répondirent
par de grandes acclamations. Enfuite l’empereur
& l’imperatrice firent lire la définition du
concile , & demandèrent fi elle avoit été publiée
du cofifentement de tous. Iis le témoignèrent par
plufieurs acclamations, répétant les anathêmes contre
les principaux Iconoclaftes. Le patriarche pré-’
fenta à l’empereur & à l’imperatrice le livre qui
contenoit la définition du concile, les priant d’y
mettre leurs foufcriptions. L’imperatrice Irene le
prit la première, & après y avoir fouferit, le donna
à l’empereur Conftantin fon fils, qui en fit autant,
Puis ils rendirent le livre au patriarche par
les mains du patrice Stauracius. Ils firent lire en-
fuite les palPages des peres lus à N ic é e , & inférez
dans la quatrième feffion. Sçavoir du panégyrique
de faint Melece, par faint Chryfoftome : du
panégyrique de fainte Euphemie, par faint Afterc
d’Amafçq
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i . e ’m e . ¡61
d’Amafée : du traité,de Jean de TheiTalonique contre
les païens : de la lettre de faint Simeon Stylite à
l ’empereur Juftin: de la lettre de faint-Nil àOlym-
piodore, & le vingt-huitième canon du fixiéme concile.
On voit par-là les paifagesqui étoient eftimez
les plus concluants contre les Iconoclaftes. Cette
aétion fut publique , & la falle où elle fe tint étoit
remplie de peuple & de gens de guerre. Après les
leètures , tous les affiftans parurent touchez & per-
fuadez 4e ta vérité ; ôc les évêques firent plufieurs
acclamations fuivies de celle du peuple. L’imperatrice
leur fie de grandes liberalitez, enlesrenvoïant
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chez eux,. Ainfi finit ce concile , qui eft le fécond
de Nicée , & le feptiéme oecuménique. Les Grecs
en font mémoire dans leur menologe, le douzième
jour d’Octobre.
Ce concile fit vingt-deux canons, dont le premier
recommande l’obfervation de tous les anciens:
fçavoir des canons des apôtres, de ceux des fix conciles
généraux , des conciles particuliers & des
peres. Celui qui eft ordonné évêque doit abfolu-
ment fçaVoir le pfeautier : & le métropolitain doit
l’examiner foigneufement, pour voir s’il eft réfolu
de lire avec application les canons & l’écriture
fainte, & d’y conformer fa vie & les inftruéfions
qu’il doit donner au peuple. C ’eft que la perfecu-
tion des Iconoclaftes avoit obligé les meilleurs chre-*
tiens à fe cacher , ôc fe retirer en des lieux éloignez
: ce qui les avoit rendu ruftiques , & leur
avqit ôté la commodité d’étudier, Ainfi le concile
fe contente, qu’ils fçaehent le plus neceffiaire , &
Tme IX . B b b b
A N . 7 8 7 .
2 . 3 . 0 6 1 .
XL:
C a n o n s d u fe p tiém
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To. 7. conç. p.
59 5k
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Tlafl. hic.