
A n. 767.
A n n .z6 , p. 371 .I f .
/»• 3 7 3 -
Cæ »£. C . P . /. IV.
P *57.’
Cangi C . P . i v . <v
Lî.
Lettre du faux
pape Conftantin.
451 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q t j e .
dats qu’il avoir imbus de fon erreur. Dans les provinces
, il en faifoir de même par les gouverneurs
: fçavoir en Natolie, par Michel Meliffene ;
en Thrace, par Michel Lachanodracon,. Si Manés
chef des bucellariensfoldats deftinez aux exécutions.
Conftantin fe plaifoit à la mufique, aux feftins,
aux danfes , aux difcours deshonnêtes ; & fi quelqu’un
en tombant, ou foulïrant quelque douleur |
c r io it, fuivant la coutume des chrétiens : Mere de
Dieu , fecourez-moi : ou s’il étoit furpris, affiftant
aux offices de la nuit, ou fréquentant les églifes : on
le puniifoit comme ennemi de l’empereur, Si on le
nommait Abominable. Il changeoit les monafte-
res en logemcns de foldats Iconoclaftes. Ainfi il
leur donna celui de faint Dalmacc , qui étoit le
premier de C . P. ceux de Calliftrate , de Dius & de
Maximin : il y en eut d’autres qu’il ruina de fond
en comble. Il fit mourir les perfonnes- diftinguées
dans la milice ou les dignitez, quiayoient embraiTé
la vie monaftique, principalement ceux qui l’a-
voient approché,Si avoient été confidens de fes infâmes
débauches : craignant la honte qui lui revien-
d ro it, s’ils les découvroient. Le patriarche Nicetas
çamplaifant à i’^mpereur., fit effacer les images,
tant en mofaïque , qu’en peinture fur du bois, qui
écoient dans le. palais patriarcal Si dans le monafte-
res d’Abraham.
A Rome, le faux pape Conftantin écrivit au roi
Pépin incontinent après fon ordination , par un
envoïé du ro i, chargé d’apporter de Rome des ac-
L ï V R E Q U A R A N ’F E - T R O I S I E îME. /
tes des faines. Conftantin prétendoit avoir été élu
par le peuple, malgré lu i , & parloit comme l’homme
le plus humble Si le plus défintereffé : ou plutôt
le fecretaire quicompofa la lettre , le fit parler
de la maniéré la plus convenable à lui attirer la pro-
teélion de Pépin : car c’eft à.quoi tend toute la lettre.
Il dit aufli qu’il lui envoie ce que l’on a pû trouver
d’aôtes desfaints.N’aïant point reçu de réponfe,
il écrivit une fécondé lettre encore plus prelîante :
où il prie le roi de ne point ajouter foi aux mauvais
rapports que l’on pourra faire contre lui. Il ajoute 1
Nous vous donnons avis r que le douzième d’Août
dernier, inffi&ion cinquième, c’eft l’année 76 7. eft
arrivé ici de Jerufalem un prêtre nommé Conftan-
tin , apportant une lettre fynodlque de Théodore
p a t r i a r c h e de Jerufalem , adreifée à notre prédecef-
feur Paul, Si approuvée par les deux autres patriar-
chesd’Alexandrie & d’Antioche,&par plufieurs métropolitains
d’Orient. Nous 1 avons reçue avec grande
joïe, nous l’a vous approuvée Si fait lire fur l’am-
bon devant le peuple, Si nous vous en envoions copie
en Latin Si en Grec afin que vous voiez quel
eft le zele de tous les chrétiens d’Orient pour les
faintes images.
La lettre tynodique de Théodore de Jerufalem
eft fans doute la même qu’il avoit envolée, fuivant
la coutume , à Cofme patriarche d’Alexandrie, Si
à Théodore patriarche d’Antioche. Elle contient
une longue expofition de foi fur la Trinité, &
fur l’incarnation, où il n’oublie pas l’expreffiondes
deux natures Si des deux volontez. Il reçoit les fix
LU iij
A N. 768.
Cod.CaroLep,
Conc. Nie. zü aSt*-
3 . tom- 7 .p. 79*