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III.
L e t t r e d u p a p e
à S . G e rm a in .
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a i 4 H i s t o i r e E c c l e s i à s t ro d iE ;
un parfum liquide : il en a plufieurs témoins. H
ne parle que.des images de la plate peinture, ôc il
n’y en avoir point d'autres dans les é g life s , fuivant
l'ufageque les Grecs confervent encore ; c ’eft pourquoi
iaint Germain parlant de la ftatuë de bronze ,
que lhemorroïffe drefla en l’honneur de Jefus-,
C h t i f t , ajoute : Nous ne difons pas cela pour dire
que nous devions avoir des ftatuës de bronze. C ’eft
ce qui m’a paru de plus remarquable dans fes trois
letcres.
Il ne manqua pas d écrire au pape Grégoire ce
qui fe paffoit en une affaire il importante.; ôc lé
pape lui fie réponfe par un grande le ttre, ou d’abord
il le félicité iur la vigueur avec laquelle il défend
la doêtrine de lé g life . Elle ne seft jamais
trom p é e , dit le pape, quoiqu’on fe l’im ag in e ; ôc
c e tte tradit.ion n’a rien de commun avec la pratique
des payens. il faut regarder l’intention , ôc
non pas iaê fion. Si les prophéties n o n t pas été
accomplies par l'incarnation du fils de Dieu , il ne
faut pas peindre c e qui n’ a pas été : mais puilque
tout s’eft paffé réellement, qu’il eft n é , qu’ il a fait
des m ira c le s , qu’il a fouffert, qu’il eft reflufeité :
plût à Dieu que le c i e l , la terre , la m e r , tous les
animaux, toutes les plantes puffent raconter ces
merveilles , par la parole , par l’écriture , ou par
la peinture.
On appelle idoles les images de ceq u i n’eft p o in t ,
ôc qui ne fubfifte que dans les fables ôc les inv entions
frivoles des payens. Mais l’ églife n’a rien de
commun avec les idoles ; à Dieu ne plaife , nous
n ’avon^
L i v r e q j ï a e a n t e -d e o x i e ' m e . 115
n’avons jamais adoré des vaches, ni le veau d’or, ni t. nr.
regardéla créature comme un D ieu, ni reçûles my-
fteres de Beelphegor. Que fi quelqu’un veut imiter
les Juifs, en accufant l’églife d’idolâtrie, à caufedes
venerables images : nous le regardons comme un
chien qui aboyé en va in , 8c nous lui dirons comme
aux Juifs: Plût à Dieu qu’Ifraël eût profité des choies
fenfibles que Dieu lui avoir ordonnées, pour le
mener à lui ; qu’il eût aimé le faint autel, plûtot que
les vaches de Samarie, lav e rg ed’Aaron, plûtot que
Aftarte; Ôc la pierre dont l’eau étoit fortie , plûtot
que Baal. C ’eft ainfi que l’églife Romaine étoit d'accord
avec celle de C. P.
L’entreprife de l’empereur Léon contre les images
lui attira une revoice des peuples de la Grece
ôc des Cyclades, qui armèrent une flotte fous pré- H i *«■ I 1 , 7 .. . H
texte dezele pour la religion, menant avec eux un u b . i 1.
nommé Cofme pour le couronner empereur. Les
chefs de cette armée étoient Agallien qui commandoit
en Grece, ôc Etienne. S’étant approchez de C. P.
ils donnèrent une bataille le dix-huitième d’Avril
indiétion dixième , l’an 727. Les rebelles y furent
entièrement défaits : Agallien fe jetta dans la mer
tout armé, Cofme ôc Etienne furent pris, ôc eurent
la tête tranchée.
Ce fuccês encouragea l’empereur Léon à perfe- I Kf
1 1 1 . 0 . 1 r- * , r r G e rm a in c h a ffé , cuter les catholiques, ôc il ht de nouveaux efforts Anaftafc pa-
pour gagner le patriarche Germain, qui s’étoitde- marc c"
claré contre les rebelles. L’empereur l’aïant fait venir 5,
employoit pour le perfuaderles paroles les plus fla? e' H '
teufes. Le patriarche lui dit : Nous avons bien oui
Tome IX. F f