
~ C ’eit l’ordre que chacun de ceux qui fe trouvent
N‘ 7 ^7 - dans un concile, déclare fa foi. Alors Sabbasabbé
j 6. Sept, de Stude déclara que fa créance étoit conforme aux
deux lettres du pape. Grégoire abbé de faint Serge
en dit autant : puis huit autres abbez & tous les.
moines. Ainfi finit la fécondé feifion du concile.
xxxni. La troifiéme fut tenue deux jours après, c’eft-à-
L.ToesTbiVuT' dire le vingt-huitième de Septembre 787. Deme-
trius diacre & tréforier de l’églife de C . P. dit que
s«t. n 10 ^es évêques qui demandoient à rentrer dans la communion
de l’églife ,. étoient à la porte avec leurs libelles
qu’ils avoient déjà lus. On les fit entrer : Ta-
raife ordonna que Grégoire de Neocefarée , le plus
noté de tous, lût fa confelfion de foi 1 & elle fe
trouva femblable aux autres. Taraife lui demanda
fi elle étoit fincere : il l’affura, &c Taraife reprit : Il
court un b ruit, que pendant la perfecution , certains
évêques ont fait aux gens de bien une vexation
infupportable : nous ne croïons pas tout-à-fait
ces difcours fans preuve y mais vous fçavez que le canon
des apôtres ordonne de dépofer l’évêque qui
p■ frappe pour le faire craindre. Le concile en convint,
¡k qu’un évêque qui auroit perfecuté les fideles, fe-
roit indigne de l’épifcopat : mais il ajouta, que l’on
en pourroit faire la recherche en fon temps , s’il y
a voit quelque plainte. Grégoire de Neocefarée dit :
Jamais on ne m’accufera d’avoir frappé ou maltraite
perfonne ni à C . P. ni dans mon païs. Le concile
dit : S’il eft ainfi , qu’il reprenne fa place. Jean lo-
gothete commilfaire de l’empereur dit : Le concile
doit être content que Grégoire de Neocefarée, chef
du faux concile , ait etereferve jufques a prefent
pour condamner lui-meme fon herefie. Enfin il ff <■'
fut reçu du confentement des légats de Rome & t• uj-
d’Orient, nonobftant l’oppofîtion de quelques évêques.
On reçut auffi fix évêques qui s’étoient pré- s^ „ .
fentez à la première feifion : fçavoir ceux de Nicee,
de Rodes , d’Icone, d’Hieraple , de Peiïinonte &
de Carpathe.
Enfuite Conftantius évêque de Chipre dit r Après
la Ie&ure des lettres du pape , nous demandons
qu’on life auffi celles qui ont été envoïées d’Orient. t-î6t'
Mais les légats d’Orierit demandèrent qu’on lût auparavant
la lettre de Taraife, dont celle quils
avoient apportée n’étoit que la réponfe. On lu t f.«;r.
donc la lettre de Taraife aux Orientaux , dont j’ai
rapporté la fuftance , & les légats du faint fiege
dirent : Notre faint pape a reçu des lettres fem-
blables, c’eft pourquoi il nous a envoïez avec les
réponfes qui ont été lues. On lut enfuite la lettre
écrite à Taraife au nom des évêques d’Orient. Ils y
parlent toujours de l’empereur de C . P. comme de p. 17».
leur maître , & traitent d’ennemis & de tyrans les
Arabes fous lefquels ils vivoient depuis près de 150.
an s , fans avoir encore pû s’accoutumer a leur domination.
Ils racontent la maniéré dont les légats
de Taraife avoient été reçus : puis répondant a fa
lettre, ils déclarent au nom des trois fieges apoilo-
liques d’O r ien t, qu’ils reçoivent les fix conciles s«p.».
oecuméniques, & rejettent celui que l’onnommoit f-ui-
le feptiéme. Ils ajoutent : Si vous jugez à propos
Y y y i j
787.
Sept.
28. conci
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