An. 74
Id. c. I I .
Coint. an. 7 3 9•
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Tred. C oin t. c •
190.
M a l i l l to. ya ft.
1 .
2§g H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
Rône, & prirent Avignon. Mais Charles Martel le
reprit,puisenfuite Narbonnç, & lerefte de la Go-
thie, & chaflà les Sarrafins. Ils revinrent deux ans
après en 73p. prirent Arles, Avignon , Marfeille,
Orange, Aix, Apt, & plufieurs autres villes de la më-
me province ; ils ravagèrent auffi celles d’Embrun &
de Vienne. Alors Charles envoya des ambaffadeurs
avep des prefens à Luitprand roi des Lombards,
pour lui demander du fecours qu’il lui accorda, 8c
marcha aufli-tôt avec toute Ton armée. Les Sarrafins
l’ayant appris fe retirèrent ; & Charles reprit Avignon
8c toute la Provence jufques à Marfeille. Etant
revenu en France, il tomba malade à Verberie fur
Oife : où arriva la derniere légation du pape. Il la re*
eut avec grand honneur, 8c envoya à Rome des pre-,
fens magnifiques par Grimon abbé de Corbie, & S;-
gebert reclus du monaftere de faint Denis, dont il
fut depuis abbé. Charles avoir eu pour confelfeur
Martin moine de la même abbaye de Corbie , qui
mourut l’an 72 6. 8c eft honoré comme Saint le
vingt-fixiéme de Novembre.
Charles diftribua enfuite le royaume des François
à fes deux filsCarloman & Pepin.Carloman qui étoic
l’aîné eut l’Auftrafie, la Suabe, nommée depuis l’Allemagne,
8c la Turinge. Pépin eut la Bourgogne, la
Neuftrie 8c la Provence. Enfin Charles Martel mourut
à Querfy fur Oiiè la même année 74 1 . après
avoir régné vingt-fix ans, fous le titre de maire du
palais, ou de prince des François. Il fut enterré dans
l’églife de faint Denis près de Paris, qu’il avoit enrichie
de plufieurs dons confiderables,
L i v r e q j j a r a n t e - d e u x i e ’ m e ; 189
Le pape Grégoire III. mouruclamêmeannée74i.
Il repara &orna plufieurs églifes de Rome , encre-
autres celle de faint Pierre, où il fit amener fix colonnes
précieufes que l'exarque Eutyquius lui avoit
données, 8c les plaça autour du Sanétuaire des deux
côtez devant la confeffion de S. Pierre, auprès de fix
anciennes, & y mit des architraves, revêtues d’argent,
8c ornées de figures, d’un coté du Sauveur avec
fes apôtres , de l’autre de fa fainte mere avec des vierges.
Au-deffusétoientdes lys 8c des fares, ou chandeliers
d’argent. Dans lamêmeéglife il fit un oratoire
du côté des hommes, en l’honneur de tous les
faints, où il mit entre-autres un vafe de prix, une
couronne avec une croix pendante fur l’autel, une
imageçle la fainteVierge, une patene 8c un calice, le
tout d’or orné de pierreries. Il y avoit autour de cet
autel plus de vingt croix. A l’églife de fainte M irie
Majeure dans l’oratoire de la crèche, il fit une image
de la Vierge tenant le Sauveur, toute d’or ornée de
pierreries. A 1 églife de S. André, il en mit une pareille
de cet apôtre. L’or de ces différentes offrandes,
dont le poids eft marqué, monte à foixante 8c treize
livres: l’argent à trois cens foixante 8c feize ; mais il y
en a beaucoup plus dont le poids n’eft pas exprimé.
En reparant plufieurs ég lile s , il y fit faire des peintures
, auffi-bien que dans les falles qui étoient à faint
Pierre, 8c qu’il trouva ruinées.
A l’oratoire de tous les Saints qu’il bâtit à faint
Pierre, il ordonna que les moines des trois mo-
nafteres, qui iervoient cette églife , y viendroient
célébrer les vigiles 8i les heures -, 8c que les prêtres
Tome IX . O o
A n . 74t.'
X X V I .
M o r t de G r é g
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