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•— ~— s; livre du cinquième concile; & il y trouva Ton rang?
5f v En cherchant ce liv re, on trouva auffi par occafion.
6*1’ un exemplaire latin du même concile. Le patriarche
le tira de la bibliothèque, & me dit: V o y e zs'il
eft entier, le conférant fur le rble en papier, qui en
eft l'original. Je trouvai le latin defedfueux dans la
feptiéme feffion. Le patriarche Paul me dit : Prenez
avec vous le diacre Sergius, qui écrit fi bien en latin,
& faites-lui ajouter ce qui manque. C ’étoit les prétendus
difcours de Vigile. Jelestraduifisenlatin,SC
Sergius les écriyit : puis l’écrivain Théodore qui
avoit fa boutique près S, Jean Phocas, les ajouta au
livre latin. Le diacre Sergius étantauifi interrogé,
confirma le même fait,
Alors le concile s’écria: Anathême au prétendu
difcours de Menas à V ig ile : Anathême à ceux qui
l’ont fabriqué ou écrit : Anathême aux prétendus
difcours de V igile à Juftinien & à Theodora : Anar
thème en unmotàçeuxqui ont falfifié les aétes du
f cinquième concile: Anathême à ceux qui ont enfei-
g n é , quienfeignentouenfeigneront une feule vo-
lonté, & une feule opération en Jefus-Chrift. Aux
quatre faints' conciles mémoire éternelle. Au faint
concile cinquième mémoire étemelle. Longues années
à l’empereur Conilantin. Fils de Dieu, donnez-
lui la vie ; donnez-lui la viétoire.
Théodore de Trimithonte, & les autres évêques
de Chipre, demandèrent la leèfure d’un difcours
de faint Athanafe fur ces paroles de Jefus-Ohrift;
Maintenant mon ame eft troublée. Il fut lu & le
7. concile y trouva clairement les deux volonpez.
w»* t- 1 _■ r " . Enluite
!! L i v r e q u a r a n t i e ’ me. 57
Enfuite Domitius de Ptufiade dit : Je vous donne
avis qu’un nommé Polychione prêtre 8t moine,
foûcient les erreurs de Macaire 5e d’Eticnne, &
trompe les fimples. Jugez-vous à propos de le faire
venir, afin qu’il explique fa foi ! On ordonna qu’il
^ feroit amené à laprochaineieflîon.
Le concile fut interrompu quelque tems par les
fêtes de Pâques, qui cette année 681. étoit le quatorzième
d’Avril. Le dimanche de l’oètave , Jean
évêque de Porto le premier des députez d’Occident
célébra la meffe folemnelleen latin dans l’églife de
fainte Sophie en prefence de l’empereur & du patriarche:
on y fieplufieurs acclamations en latin à
la louange de l’empereur : &cet honneur fait aux
députez d’Occident donna une grande joie au peuple,
5c à tout le concile.
La quinzième feifion fut donc tenue trois femai-
nes après la precedente.ôc le vingt- fixiéme d’Avril.
On fi c entrer Polychrone, 5c on lui ordonna de déclarer
fa créance. Il répondit : Je-donnerai ma con-
feilion de foi par les oeuvres, fur un mort ,-en priant
le fils de Dieu de le reflufeiter : s’il ne reiTufcitc
pas, me voici : le concile 5c l’empereur feront de
moi ce qu’il leur plaira. Le concile dit :Nous voulons
favoir quelle confefllon de foi vous prétendez
faire fur le mort. Polychrone répondit : Quand
je l’y mettrai vous la lirez. Le concile dit : Voilà
le mort tout prêt , donnez votre confeflion de
foi. Polychrone tira un papier fcellé d’un fceau
■ où étoit gravé le monogramme de Polychrone
ConfeiTeur, c’eft-à-dire,apparemment del’évêque
Tom. 1 X . H
1.6. Avril.
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