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de Dieu, il affembla les évêques ics voifins, 8c fit
transférer en grande iòlemnité le corps de S. Lambert
la troifiéme année de fon pontificat , c’eft-à-
dire vers l’an 72 1 . O n l'enterra au lieu même de fon
martyre : on y bâtit enfuite une églife magnifique ,
& les miracles qui s’y firent y attirèrent un grand
peuple. Ainfi Leodium ou Liege qui n’étoit qu’un
petit village a une lieuë de Tongres dans une vallée
agréable »devintun grande ville ,& l ’on y transfera
le fiege épiicopal, qui de Tongres avoit pafïé à Ma-
ltrict. " *
; Tandis que faint Boniface étoit encore en Frife le
pape Grégoire II. tint à Rome un concile dans 1 eglift
de feint Pierre la cinquième année de l’empereurLeon,
& la feconde de fon filsÇonftantin, le cinquième d’A-
vril, indiction quatrième, l’an 72 1 . Conflantin étoit
ne 1 an 71p . & avoit été baptife le jour de Noël par
faint Germain patriarche de C. P. En cette cercmo—
nieilfelit l’eau fàcréede fes excremens, ce qui lui attira
depuis le fiirnom de Gopronyme. L’année fuivan-
te 720. fon pere le fit couronner le jour de Pâques
trente-uniéme de Mars.
Au concile de Rome , outre le pape qui y préfi-
doit, affifterent vingt-deux évêques, entre lefquels
il y avoit trois étrangers, Sindered d’Efpagne qui
avoit quitté l’archevêché de Tolede , comme il a
étg d it , Sedulius Eçofïois de la grande Bretagne 8c
Ferguft Piété d’EcofTe. Tout le clergé de Ronfe affili
oit auffi au concile. Le pape en fit l’ouverture en
difant que plufieurs Chrétiens en Italie contraétoient
des mariages illicites avec des femmes confecrées à
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Dieu & des parentes. Les évêques répondirent qu’il
fâlloit anathematifer tous ceux qui commettoient de
tels crimes , Romains, Lombards ou dé quelque na- '
tion qu’ils fuffent. Après quoi le pape prononça
devant le corps de Saint Pierre la fentencc comprifè
en dix-fept canons »dont le premier porte : Si quelqu’un
époufe une prêtrefle, qu’il foit anathême ; cé
qu’ils firent fur chaque canon. On nommoit prê-
trefFe ,pejbytera , celle dont le mari avoit été ordonné
prêtre , & il luiétoit défendu de fe marier., même
après la mort de fon mari. On condamne celui
qui époufe une diaconefïé, une religfeufc , fit comméré
, la femme de fon frere , fà niece, la femme de
fon pere ou de fon fils , fà couliiie , fe patente ou
fon alliée, celui qui aura enlevé une' veuve ou une
fille. On prononce anatheme en particulier contre
un nommé Adrien 8c une diaconcfle nommée
Epiphanie , qui s’étoiertt mariez au préjudice de
leur ferment ; 8c l’anathême s’étend à leurs complices.
On condamne ceux qui confùltent les devins
ou les aruipiccs , 8c fe fervent d’enchanrcmens
ou de caraétercs , ceux qui ufurpent des terres
au préjudice des lettres apoftoliques , enfin les
clercs qui laifïènt croître leurs- cheveux. Ce concile
eft foufcrit non feulement par les évêques ,
mais encore par quatorze prêtres & quatre diacres.
- Yers ce tems-là , c’eft-à-dire , comme l’on- croit
l’an 722. Luitprands roi des Lombards apprit que
les Sarrafins qui s’étoient rendus maîtres de la Sardai-
gne , profanoient le fepulcre de feint Auguftin ,
C* 14*1 f. l&.
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XL.
T r a n f la t io t i âe
S. A u g u f t in .
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