
A n. 7 j i .
Martyr. R . 1 t .
J u g .
Coint,an.7 i$,n.
to.x.act.SS.Ben. /.48j,
Uaejlen Catalog.
abb. Lux.
Chr.Befu. to. 1 .
//*•?• ^7.
S3 .Ben. to, 5-Mz7*
XV-,
A u t r e s fa in t s <3 e F r a n c e .
VitaS. Pard. to.
J.p. J7Sp
i t f i H i s t o i r e E c c ï. e s i a s t i q u e .
après avoir mêlé feslatmes avec les leurs, ils enterrèrent
les morts, tnfuite ils allèrent en Italie chercher
ceux que faint Porcaire y avoit envoyez; &C'
étant revenus à Lerins, iisreparerent le monaftere
dont Eleuthere prit la conduite. L églüe fait mémoire
de ces martyrs, c’eft à-dire, de faint Porcaire
ôc des cinq cens moines, le jour de leur mort
douzième d’Aouft. Quelques-uns la rapportent à
une autre incurfion des Sarrafins arrivée en 739.
Dans leterritoire deVienne plufieurs desmoines
& des autres habitans furent tuez parles Sarrafins,
plufieurs mis en fuite, les églifes brûlées, tout ravagé,
fuivant la prédi&ion de l’abbé faint Clair,
mort vers l’an 6 ¿0. foixanteôi dix ans auparavant.
A Luxeu l’abbé Mellin ou Milet fut tué avec fes
moines :1e monaftere demeura quinze ans fans abbé
, & la pfalmodie perpétuelle y ceifa. Le monaftere
de Befe fut auffi ruiné par les Sarrafins dans
l’incurfionde l’an 731. A faint Seine près de Dijon,
ils tuerent deux moines, Altigien & H ilarin, honorez
comme martyrs dans ce monaftere le vingt-troi-
fiéme d’Août.Il eft remarquable que tous ces martyrs
fe rencontrèrent dans le même mois & fur la même
route; ce qui fait croire qu’ils font de la même année
& de la même incurfion.
Les Sarrafins ayant été défaits par Charles Martel
au mois d’Oétobre 731. firent encore de grands
ravages à leur retour, tuant tous les Chrétiens qu’ils
rencontroient,& brûlant les monafteres& les lieux
faints. Saint Pardulfe ou Pardoux étoit alors abbé
de Gueret capitale de la Marche, Le bruit courant
L i v r é o j o a r a n t e - ^ e u x i e ’ me. z<r3
qu'ils viendfoient auifi àfon monaftere, il dit à fes
moines : Mes enfans,s’ils viennent à la porte de cette
maifon, donnez-leur à boire & à manger , car ils
font fatiguez du chemin. Les moines préparèrent un
chariot couvert, & le lui amenèrent, pour le conduire
en fûreté dans les lieux deferts : mais le faine
homme déclaré que de fa vie il ne fortiroit point du
monaftere. Tous les moines s’enfuirent & il demeura
feul avec un courage intrépide. Seulement un fer-
viteur nomme Eufrafius fe cacha pour voir ce qui ar-
riveroit. Comme ilapperçutles ennemis de loin , il
courut dire au faint abbé : Mon pere, ne eeiïez point
de prier, ils font près d e la porte.
Saint Pardoux feprofterna, & dit : Seigneur,diifi-
pez cette nation qui aime la guerre , & ne permettez
pasqu’elle entre aujourd’hui dansla porte de ce
monaftere. Ils s’arrêtèrent tout d’un coup ; & après
avoir long- tems parlé enfemble en leur langue ,* ils
continuèrent leur chemin. Saint Pardoux étoit célébré
par l’aufterité de fa vie & fes mir^ples : il fut
le premier abbé de ce monaftere de Gueret; & mourut
cinq ans après en 737. le dimanche fixiéme d’Oc-
tobre. Ses reliques font au prieuré d’Arnae près de
Pompadour.
Ce fut, comme 1 on croit, cette même année731.
& au retour de cette viéboirefur les Sarrafins , que
Charles Martel éxila faint Eucher évêque d’Orleans.
Ce Saint etoit natif de la ville même , mais il avoic
etc moine à Jumiege, & en fut tiré malgré lui pour
fucceder a Savane fon oncle. Il y avoit feize ans qu’il
gouyernoitee diocefe avec grand fuccès, s’attirant
Vita to. 3 .aft.SS.
Ben.p. j$ 6 .BoU.
10 . Febr. to. y p. io 8.