
c . 6 . v . con c . V i r -
m e r . c. 1 1 .
V . Cang. glojf.
c. 9.
Annul. Naz,ar.
M a f . T i l • L x u -
yes h .L o t s .M e t e n f.
X X X .
B a t im e n s d a p a p e
jp au l.
A n n . P e t a v .
P a u l , eg iß . 6. c od .
f a r o l . 1 7 .
406 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
remarquable que les feigneurs marioient volontiers
leurs vaffaux dans les fiefs, pour les y tenir plus
attachez. Çar il eft dit que celui qui a changé de femme
en changeant de fie f, doit garder la derniere ;
ce qu’il faut entendre après la mort de la première,
Ceux qui quittoient leur païs à caufe du droit nommé
Faïde, ne pouvoient fe remarier, ni leurs femmes
non plus. Ce droit de Faïde étoit la vengeance
permife par les loix barbares aux parens d’un homme
tu é , quelque part qu’ils trouvaient le meurtrier.
Le baptême adminiftré par un prêtre qui n’eft
pas baptifé lui-même, ne laiife pas d’être valable.
En cette affemblée de Compiegne , le roi Pépin
reçut des ambaifadeurs de l’empereur Conftantin ;
qui entr'autres prefens-lui envoïa des orgues. Ce
que tous les hiftoriens ont remarqué, parce que ce
furent les premiers que l’on vit en France. TafiîUon
duc de Bavière fe rendit auffi à cette affemblée , &
y fit hommage au roi Pépin avec de grands fer-
mens : premièrement en touchant les reliques, que
le roi portoit toujours avec lui : enfuite les tombeaux
de faint Denis en France , de faint Germain
de Paris 8c de S. Martin de Tours , où il fe tranf-
porta avec les feigneurs Bavarois.
La reine Bertrade étant accouchée cette année 757,
d’une fille qui fut nommée Gifele, le roi Pépin envoïa
au pape Paul par Vulfard abbe de S. hdartin
de Tours le linge dont la princeife avoit été .enveloppée
au fortir des fonds baptifmaux ; 8c le pape
garda ce prefent comme un témoignage que le roi
vouloir qu’il tînt Gifele pour fa fille fpirituejle ,
L i v r e q u a r a n t e - t r o i s i e ’m ë . 407
comme s’il l’avoit lui-même levée des fonds. Il
ailembla le peuple dans l’églife de fainte Petronille,
y dédia en memoire du roi, un au te l, où il célébra
la meffe , 8c dépofa fous l’autel le linge qu’on avoit
apporté
L’églife de fainte Petronille étoit au V atican, près A naß. Paul epißt-
de faint Pierre , 8c le pape Paul y fit tranfporter le
corps de la fainte , l’aïant tiré d’un ancien cimetie- Si&g- chr■m-
rc , qui portoit fon nom. Car ces cimetieres qui
étoient hors de Rome , avoient été long-temps négligez
, 8c les bâtimens qu’ils contenoïent ruinez ,
principalement lors qu’Aftolfe afîiegeoit Rome. Le s
pape Paul en tira donc les corps faints : les transfera
folemnellement dans la v ille , 8c les fit enferrer avec
l’honneur convenable, dans les titres, les diaconies,
les monafteres 8c les autres églifes. De plus il bâtit
dans fa maifon paternelle une églife en l’honneur
des papes faint Etienne martyr, 8c faint Silveftre
eonfeffeur, où il transfera grand nombre de ces reliques.
Et pour y celebrer le fervice divin, il fonda
une communauté de moines, avec de grands revenus
comme il paroît par le privilège accordé à l’abbé
Leonce, dans un concile , 8c fouferit par vingt-
trois évêques, dix-huit prêtres titulaires des églifes
de Rome, & l’archidiacre. La datte eft-du fécond
jour de Juin, la vingt-uniéme année du regne de
Conftantin , indidion quatorzième v c’eft-à-dire , Knaft.
l’an 761. L’églife de ce monaftere étoit ornée de marbres
8c de mofaïques, le ciboire ou tabernacle étoit
d’argent : la communauté des moines Grecs : appa- s-ip. ».
ïemment de ceux qui fuivant le confeil de faint