
7© H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
que Dieuachoifi,que fon predeceftèura inftitué,
& c e qui eft plus, que tout le peuple a defiré. Quiconque
s’élèvera contre lui fera frappé d’anathê-
me.
Le fécond canon dit en fubftance : Souvent ceux
qui étant en fànté ont déliré la penitence, fe trouvent
hors d’état de la demander dans la maladie ,
ayant perdu la parole 8c la connoiflânce. On ne
laifTe pas toutefois de leur donner le dernier viatique
8c on ne croit pas leur penitence infruêtueufè. Par
le viatique y j’entends içi l’abfolution, comme en
d’autres canons. Le concile continue : il y en a qui
étant revenus enfanté, prétendent quitter la tonf lire
8c l’habit de religion 5 afliirant impudemment
qu’ils ne font point tenus de ce Voeu , parce qu’ils
n’ont point demandé la penitence. Mais comme le
baptême que les enfans ont reçû fans connoiffance
ne laide pas de les engager : ainfi ceux qui ont reçû
la penitence fans le fçavoir l’obferveront inviola-
blement, & nous leur interdifons le retour à toute
fonclion militaire. Nous- n’approuvonspas toutefois,
que les évêques donnent legerement la penitence
à ceux qui ne la demandent pas, 8c nous
le leur défendons , fous peine d’un an d’excommunication.
On.voit bien que ce canon eft fait exprès
ppuç exclure. Yamba de toute efperance de remonter
fur le.trône- Audi il ne paroît pas qu’il yait
penfé., il demeura-dans le monaftere,& y mourut
aMcbput de .feptr ans. M Au te-fte-, c’eft le premier
exemple; d’une.parèrlle entre-prife dés évêques : dé
di/penlcr les fujets: du ferment de fidélité fait à leur
L i v r e q u a r a n t i e ’ m e . y r
prince ; & d’interdire l’exercice de la puidànce temporelle
fous pretexte de penitence.
On ordonne encore en ce concile que les évêques
rendront la communion ecclefiaftique à ceux
que le prince aurareçûs en grâce, & que ceux qui
auront manqué de fe trouver à l’armée, ne perdront
point le droit de porter témoignage : nonobftant.
la loi du roi Vamba qui eft abrogée;. Il fernble que
le nouveau roi Ervige cherchoit à décrier le gouvernement
paffé.. Car dans ce même concile Etienne
évêque de Merida fe plaignit que Yamba l’avoit
contraint par violence à établir un évêque de nouveau
dans un village. On lût plufieurs canons contre
les éreêlions d’évêchez dans les lieux trop petits
; & on cafta l’éreêtion, fans toutefois dépofèr
le nouvel évêque : mais on lui deftina le premier
évêché vacant. Au refte, ou défendit fous peine
d’anathême de mettre un évêque dans le lieu qui
n’en a jamais eu : comme s’il ne pouvoir pas. y avoir
des caufès d’en ériger de nouveau. Il eft dit que Ké-
vêque de Tolede aura le pouvoir d’ordonner tous
les évêques d’Efpagne, fuivant le choix du prince ,
pourvû que lui-même les juge dignes : mais le nouvel
évêque après fon ordination fera tenu dans trois
mois de fè prefènter à fon métropolitain pour ,re-
ce voir lès inftructions. Ainfi on ôte aux compro-
vinciaux le droit d’élire les évêques , & au métropolitain
le. droit de le fàcrer pour attribuer tout
au roi & a l’éyêque de Tolede, On condamne l’u-
fage de quelques évêques 5 qui offrant, plufieurs fois
le facrifice en un jour , ne communioient qu’au
C an. j .
c. 5.