
A n. 688.
"Paul, diac. V.
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XL.
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jfid. Pac.p.
5>o H i s t o i r e E c c l e s i as t i q .o e .
cent livres d’or. Sergius fut donc ordonné pape le
i i . Novembre 688. 6c tint le Siege treize ans 5c
près de neuf mois. Qjelque tems après Pafcal fut
prive de la charge d’archidiacre pour des enchante-
njens Sc d’autres fuperilitions, ôc enfermé dans un
monailere, ou cinq ans après il mourut impénitent.
Peu après l’ordination du pape Sergius, c’eil-à-dire,
en fix cens quatre-vingt-neuf , Pertharite roi des
Lombards mourut ayant régné dix-huit ans. On
lotie fa pieté, ôc dès le commencement de fon regne,
pour rendre grâces à Dieu qui l’avoit délivré de fes
ennemis, il bacit à Pavie le monailere de fainte
A g a th e -, ôcla reine Rodelinde fon époufe fit bâtir
près del ameme ville uneégliiede la Vierge qu’elle
orna magnifiquement. De fon tems ôc du pape
Agathonj indiètion huitième, qui eit l’an 68o. il y
eut une grande pelle pendanc trois mois.Quelqu’un
eut révélation qu’elle ne cefferoit point , que l’on
n'eut élevé un autel à faint Sebailien : ce qui fut :
f a i t , après en avoir apporté des reliques de Romer !
ôc la pelle ceifa aulfi-tôt. C ’eil la première fois que
je trouve faint Sebailien invoqué pour la pelle. Le
fucceifeur de Pertharite fut fon fils Cunibert, qui !
regnoit déjà avec lui depuis dix ans.
En Efpagnel’an 688. Ere 716. l’onziéme de May
fut tenu le quinzième concile de Tolede,ia première
année du roi Egica, gendre 5e fucceifeur d’Ervige.
Soixante 5e un évêques yaifiilerent, dont les cinq
premiers font les métropolitains de Tolede, de
Narbonne, de Se ville , deBragueôc deMerida.De
plus neuf abbez , l’archidiacre 5c le primicier de
l,
L i v r e q u a r a n . t i e ’m î . j r
I Tolede : cinq prêtres pour des évêques abfens; 6c
I dix-fepc comces. Ils s’alfemblerent dans l’égliie I du palais dédié à faint Pierre 5c faint Paul. Le roi
K Egica y étoic en perfonne, ôc après s’être proilerné
I devant les évêques fuivant la coutume , il fit lire I un mémoire ou il leur demandoit confeil touchant I deux fermens qu’il avoir faits au roi Ervige , ôc
I qui paroiifoient contraires. Car, difoit-il, quand
I il me donna fa fille en mariage, il me fit jurer de
I prendre la defenfede fes enfans contre tous ceux
I qui les voudroient attaquer : 5c au tems de fa mort
I il me fit promettre de ne me porter pour roi qu’a- I près avoir fait ferment de rendre juilice à tous les
I peuples démon obéïifance. Or je crains de ne pou-
I voir défendre fes enfans, fans refufer la juilice à I plufieurs qu’il a dépouillez injuftement de leurs
I biens ; 5c à des nobles qu’il a réduits en fervitude, I fournis a la torture, ouopprimez par des jugemens
I injuftes,
I Le concile commença à l’ordinaire par la con- I felTion de foi : puis on lut un grand difcours pour
I repondre aux plaintes du pape Benoît touchant
I deux propositions avancées au concile précèdent :
| que la volonté a engendré la volonté, 5c qu’il y a
I trois fubilances en Jefus - Chriil. Les évêques du
j concile de Tolede s'efforcent de juilifier ces expref-
fions par la raiion, 5c par l’autorité des percs. Pour
la première, ils déclarent qu’ils ont entendu la
volonté eifentiellement, 5c non relativement; 6c
que 1 on dit en ce fens que le Verbe eilfagelfe de
I fagelfe. Pour la fécondé propofition, ils difent que
A n. 688.
Sup, a, 3?«
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