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ep ift. 6. cotí. C a r 9
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C o n f t a n t in per r
fe c u t e les c a th o l i q
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T h c o p h .p . 3 6 0 .
400 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
avoit promis : fçavoir Faïence , toute la duché de
Ferrare &deux autres places.
D ’ailleurs il envoïa au roi Pépin Georges évêque
& Jean facellaire/avec l’abbé Fulrad ; 6c les
chargea d’une lettre, où il lui rend compte de
le le â io n de Didier , priant Pépin de le protéger,
s’il accomplit fes promeiTes ; -6c cependant d’en-
voïer incefTamment vers lui , pour en preiTer le-
xecutioh. Le pape ajoute : Nous vous prions in-
ftamment d’agir de telle forte du côté des Grecs ,
que la foi catholique foit à jamais confervée : que
l’églife foit délivrée de leur malice , 6c qu’elle recouvre
tous fes patrimoines pour l’entretien du luminaire
des églifes 6c la nourriture des pauvres &;
despelerins. Inftruifez - nous de la maniéré donc
vous avez parlé au filentiaire',c’eft-à-dire à l’am-
baffadeur de C . P. & envoïez-nous copie des lettres
que vous lui avez données, afin que nous puil-
fions agir de concert, comme nous fommes convenus
avec Fulrad.
La conduite de l’empereur Conftantin fait voir
combien le pape avoit raifon d’exciter Pépin à venir
au fecours de la religion attaquée par les Grecs.
Conftantin aïant pris Theodofiopole 6c Melitine ,
en amena des Syriens 6c des Arméniens à qui il
donna des habitations en Thrace, la quinzième
année de fon regne, qui étoit l’an 753. ce qui augmenta
le nombre des heretiques Pauhciens, efpece
de Manichéens. D’ailleurs en exécution de fon concile,
il continuoit de brifer ou d’effacer les images,
6c deperfecuter les çaçholiques,fur tout les moines,
contre
L i v r e q u a r a n t e - t r o i s i e ’m e . 401
contre lefquelsil avoit une haine particulière. Alors
les plus zelez d’entr’eux s’affemblerent, tant des A n .
environs deC.P. que de la province de Bithynie, & f. ^
du voifinage de Prufiade ; & s’en allèrent au mont
faint Auxence , monaftere fameux , près de Nico-
medie, dont le faint fondateur avoit affilié au con- t-w-
cile de Calcédoine. Etienne en étoit alors le fixiéme
abbé , très-celebre pour fa vertu 6c l’aufterité dç fa
vie. Les moines choifis de ces divers monafteres,
le trouvèrent accablé de douleur, à caufe de cette
herefie, & lui dirent : Mon pere, nous fommes
dans un embarras extrême , craignant que l’amour
de cette v ie , fi naturel à l’homme , ne nous faffe
trahir la religion. Etienne leur répondit : Comme il t- w-
ne refte que trois endroits qui ne participent point
à cette déteftabJe herefie ; je vous confeille de vous
y retirer. Il y a le voifinage du Pont-Euxin, vers la
Scytie, l’Ifle de Chyp re , la baffe Lycie , Tripoli,
6c jufques à T y r 6c à Joppé : Enfin Naples 6c l’ancienne
Rome. Vous fçavez que les évêques de Rome
, d’Antioche, de Jerufalem 6c d’Alexandrie,
ont non feulement anathematifé l’erreur des Icono-
claftes, mais encore , n’ont point ceffé de charger
l’empereur de confufion, par des lettres vehementes
, le traitant d’apoftat 6c d’herefiarque. Le très-
venerable 6c très-fage prêtre Jean Damafcene, que
ce tyran nomme Manfour, n’a point ceffé de lui
écrire; l’appellant heretique découvert, ennemi des
faints, 6c traitant les évêques qui lui font fournis,
de parafites 6c de gens adonnez à la bonne chere &
aux fpeélacles. Etienne ajouta plufieurs autres dif-
Tome IX . E cc