
A N . 787.
Oéî,
Fer on. Eue bar. I.
11. p. 648.
Perpétuité liv .
tii. c. 7 «
p . 45*»
454-
55s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
qu’aucun des Gréer ait nommé l’euchariftie, Eicon,
ni aucun des Latins, Imago. ] Mais quand les peres
deNicée n’auroient pas faitaiTez d’attention à ces
paflages des anciens : toujours eft-il évident qu’ils
crôïoient que i’euchariftie étoit le propre & véritable
corps de J. C . & qu’ils naccufoient point les
Iconoclaftes d’avoir une créance contraire.
Le concile de C . P. pour prouver que les images
ne font pas de tradition apoftolique, dit qu’elles
n’ont aucune priere, ni aucune conféçration : mais
demeurent telles que le peintre les a faites. Le concile
de Nicée ne nie pas le fait : mais il foutient qu’il
y aplufieurschofesparmi nous, qui font faintes par
leur nom feul, fans autre confecration : il en donne
pour exemple la figure de la croix, que nous ne laif-
fons pas d’adorer ; & dont nous marquons le figne
fur notre front, ou en l’air avec le doigt, pour chaf-
fer les démons. Ainfi nous honorons les images à’
caufe du nom quelles portent, & de ce qu’elles re-
prefentent. Nous croxons recevoir quelque fanCkifi-
cation en baifant les vafes facrez, quoiqu’ils n’aient
reçu aucune benediCtion.. Encore à prefent il n’y a
point dans l’eucologe des Grecs , de prières, ni de
bénédictions pour les croix , les images & les vafes
facrez.
Les évêques de Nicée répondent enfuite aux pafi
fages de l’écriture & des peres , objeClez par ceux
de C . P. mais ils infiftent principalement fur la tradition
& l’infaillibilité de l’églife. En répondant
au décret du concile de C . P. ils en montrent la
contradiction : en ce qu’après ayoir condamné ge-
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’ m e . 557
neralement les images des églifes : ils les laiflent
fur les vafes & les ornemens, défendant d’y toucher
, pour les convertir à des ufages profanes. Enfin
en répondant à l’anathême contre Germain ,
George ôç Manfour : ils font l’éloge de ces trois
grands perfonnages : faint Germain patriarche de
C . P. faint George de Chipre & faint Jean Damaf-
cene.
La feptiéme feffion du concile de Nicée fut tenue
huit jours après la précédente , le treizième
jour d’Odobre 787. Théodore évêque de Tauria-
ne en Sicile, lut la définition de foi du concile en
Ces termes : Aïant emploie tout le foin ôc 1 exactitude
poifible j nous décidons que les faintes images,
foit de couleurs , foit de pièces de rapport, ou de
quelque autre matière convenable, feront propo-
fées comme la figure de la croix, tant dans les églifes
, fur les vafes & les habits facrez, fur les murailles
& les planches, que dans les maifons & dans les
chemins. C ’eft à fçavoir l’image de.N. S. J. C . de fa
fainte mere , des anges & de tous les faints. Car
plus on les voitfouvent dans leurs images,plus ceux
qui les regardent font excitez au fouvenir & à l’af-
feCtion des originaux. On doit rendre à ces images
le falut & l’adoration d’honneur : non la véritable latrie
que demande notre foi, & qui ne convient qu’à
la nature divine. Mais on approchera de ces images
l ’encens & le luminaire, comme on en ufe à l’égard
de la croix, des évangiles & des autres chofes
facrées : le tout fuivant la pieufe coutume des anciens.
Car l’honneur de l’image palTe à l'original 4
A a a ^ iij
A n . 787.
13. OÙ,
XX XY III.
Septième ièifion.'
Définition de foi*
?• 545*
M 55* D