
' triarehe Taraife, & au mépris de Ton autorité te-
A n. 78*. noient des affemblées-féparées. lien fut averti,& leur
fit dire : Sçachez queC. P. a un évêque,il ne vouseft
point permis de tenir des affemblées à fon infçu, fous
peine d’être dépofez,fuivanc les canons. Les évêques
feditieux aïant reçu cet avis, furent retenus par la
crainte, ;
L’empereur & l’imperatrice revinrent à C . P. &
furent fuivis des troupes de la garde & des autres
qui avoient accoutumé de fervir dans la ville. Le
jour de l'ouverture du concile fut fixé au premier
conc.r. . d’A o û t , indiélion neuvième , l’an 786. & le lieu
47-s. dans l’églife des apôtres. Le foir du jour précèdent
les foldars furieux vinrent dans le baptiftere de l’ég
life , criant en tumulte, qu’on ne fouffrircit point
qu’il fe tînt de concile. Le patriarche en fit fon
rapport à l’imperatrice : mais on ne crut pas devoir
pour cela différer le concile, & il s’aifembla le lendemain.
Le patriarche & les évêques commencèrent
à parler, & on lût quelques lettres fynodiques ,
portant qu’il n’eft jamais permis de tenir un concile
cecumenique fans le confentement des patriarches.
Comme onfaifoit cette leéturè, l’empereur & l’imperatrice
étant daçs les galeries hautes deftinées
aux eatecumenes, d’où ils voïoient le conçile : les
foldats pouffez par les évêques mal intentionnez ,
•firent grand bruithors les portes de l’égiife : difànt
qu’ils ne fouffriroient point que l’on révoquât ce
qui avoit été ordonné fous l’empereur Conftantin.
ils entrèrent même dans l’églife l’épée à là main ,
menaçant de tuer de patriarche, les évêques or,tho--------------- .
doxés &[lcs abbez.; L’imperatrice envoïa de ceux qui A N. 786.
étoient auprès d’elie pour-les retenir ; mais loin d’obéir,
ils leur dirent des injur.çs, & les évêquçs feditieux
fortirent,en criant : No.us;avons gagné.. Mai? nr.r/nrfffTrru«
il n’y cut perforine de bleffé dans ie tumulte. Le pal ,
triarehe Taraife ne laiffa pas- den.trer dans le fanc-
tuaire avec lesi évêques .catholiques,; celebra les
faints m y itérés fans donneraucune inarqué de .crainte
: ; mais l’imperàtrice en vota un de. des chanabeL
lans leur dire : Retirez-vous quant à predente afin
que nous évitions l’emportement de ce peuple'fédi-
tieux : il arrivera enfuite ce qui plaira à Dieu. Il
étoit environ midi, ilsj étoient à'jeûn : chacun fie te-
tira chez f o i , & le tumulte ceffa. -j y->
Au mois de Septembre fuivant, l’imperatrice fit
venir de Tkrace d’autres troup.çs;,; pour- chaffer de
Ç. P. celles qui aïant fervi fôusl’empCreurConftan-
tin fon beau-pere,- étoient imbues de,fe£ erreurs.;Le
prétexte fut de les envorer en Natolie faire la,guerre
contre les Arabes, Enfuite elle leur fit dire de pofer
les armes, les caffi tous, fit embarquer leurs familles
qui étoient demeurées à C . P. &c les renvoiT chacun
en fon païs. S’étant ainfi affûtée de troupes & des
chefs fournis : elle envoïa au mois deMaidei’année
fuivante 787. convoquer de nouveau tous les.évêd
ques ,pour tenir,le concile à Nicé.e,en Bithynie.ills xt$.n»dr.Mt
s’affemblerent pendant tout l’efté,&les légats du pa- 7'
pç furent rappeliez de Sicile, où ils,avoient eu ordre
de s’arrêter : mais l’imperatrice avoir r.dtenu à C . P.
ceux dgs patriarches d’Orient, f vxi : ;