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XXX.
T r e iz i èm e c o n c
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to, 6. p. 1155.
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ÊÈj H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dernier ; & on déclare qu’ils doivent communier à
chaque iàcrifice. On renouvelle les loix con tre les
Juifs. LeroiErvige donna un édit en confirmation
de ce concile.
Environ trois ans après, c’eft-à-dire l’an 68 j . lç
quatrième de Novembre, la quatrième année du régné
d’Ervige,Ere 7 21. on tint encore un concile qui
fur le treizième deTolede. Il commença à l’ordinaire
par la confeffion de fo i , c’eft-à-dire le iymbole de
Nicée ; que deilors on chantoit à la meile dans les
églifes d’EIpagne : puis on fit treize canons ; dont
environna moitié regardent des intérêts temporels.
On rétablit dans leurs droits, leurs biens, & leurs
dignitez tous ceux qui avoient été condamnez comme
complices de la révolté de Paul contre le roiVam-
ba : tant on prenoit foin de révoquer les ordonnances
de ce prince. On défend de mettre aux fers ou
à la queftion les officiers du palais & les clercs, quand
ils font acculez : ni de procéder contre-eu-x avec
trop de rigueur. On remet tous les arréragés des tributs
, julques à la première année du regne d’Ervige.
On défend fous peine d’anathême, de faire aucun
mal à la pofterité du roi Ervige, ni de la reine Liubi-
gotonçfon époufe. On défend aux veuves des rois,
de fe remarier, ni à perfonne, même à un ro i, de les
époufer, comme fi c’étoit un crime.Défenfe aux ferfs
& aux affranchis, excepté à ceux du fife, d’avoir aucune
charge dans le palais, ou dans les terres royales.
Il n’y a que la volonté,du ro i, & le confentement des
lèigneurs qui peut autorifer les évêques à faire de tels
regietqeqs,
Çeuj£
L i v r e q u A R â n t i e ’ m e . 73
Ceux qui fuivent font plus ecclefiaftiques. On
défend aux évêques &c aux miniftres de l’églife de
dépouiller les autels, les couvrir de cilices, étein- c'7'
dre les luminaires, ou mettre dans les églifes d’autres
marques de deüil, pour fatisfaire leurs pallions
& leurs reffentimens particuliers. Nous avons vu f f i s xxx,v'
»/ . 1 • i>- 1 F 1 • r ».51.53. que c econ la maniéré a interdire les eglites. Gau- IO*
dence évêque de Valérie fit reprefenter au concile
par fon député qu’étant dangereufemenc malade
il avoit été fournis aux loix de la penitence , par
l ’impolîtion des mains. Il demandoit s’il lui étoic
permis de celebrer la meffe &c de faire fes autres
fonétions. Le concile répond qu’il les peut exercer,
après avoir reçu la réconciliation. Parce que fuivant
les canons ceux qui étant en péril de mort reçoivenc
la penitence, fans fe confeffer coupables d’aucun
crime, peuvent même être promus aux ordres. C ’eft e.«fir.c. j4.
1 1 • r r . 1» 1 . / . 1 1 Sup.liv. XWYIU a dilpoliuon d un canon du quatrième concilede ». 46.
Tolede : ôc il eft remarquable qu’à la mort on donnât
la penitence publique par précaution , même
aux évêques. Ce treizième concile confirma tous
les canons du precedent, & l’on voit l’intérêt q u y
avoit le roi. Il dura trois jours ; & quarante-huit évêques
y affifterent, dont les quatre premiers étoient
métropolitains. Enfuite des évêques font cinq
abbez : puis les trois chefs du clergé de Tolede ,
l ’archiprêtre, l’archidiacre & le primicier : enfuite
vingt-fept députez d’évêques abfens,& enfin vingt-
fix feigneurs. Le roi confirma le concile par deux
édits.
A peine ce concile étoit fin i, 6c les évêques reloue
IX . K