
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
,------------- L le calife des Sarrafins renverfa les images.
A n . 787. Sabbas abbé de Stude dit : Nous demandons que
6. Oa . les faintes images'foient remifes a leurs places fui-
vant la coutume ; & qu’on les porte en proceifion.
Tout le concile fut de même avis -, & Pierre l’ar-
chiprêtre légat du pape , lut un é c r it, par kquel
il demandoit au concile , que l’on apportât une
image au milieu de l’aifemblee , & quelle y fut fa-
luée -, ôrque tous les écrits compofez contre les faintes
images fuifent condamnez au feu. Ce que le
#.„0. concile accorda. Enfuite on finit la cinquième fef-
fion par plufieurs acclamations a l’ordinaire.
jcxxvi. La fixiéme fut tenue deux jours après tfçavoir le
WÈÊÊËÊË'' fixiéme d’Odobre 5 & fut occupée toute entiere à
çonciiede c.p. pre ja réfutation deladéfinition de foi du faux concile
des Iconoclaftes tenu a C . P. 1 an 754. Elle
étoit divifée en fix tomes ; Jean diacre de Teglife
de Ç . P. en commença la ledure, Epiphane diacre
continua -, & le texte du faux concile étoit lu par
Grégoire évêque de N^ocefarec, un de ceux qui y
f . ,jj. avofent prefidé. Sur le titre qui portoit : Définition
du faint & grand concile feptiémeoecuménique ; la
réfutation dit: Comment eft-ce un concile oecume.
nique , qui n’a été ni reçu , ni approuvé, mais ana-
thematifé par les évêques des autres églifes ? Où n’a
point concouru le pape de Rome , ni les eveques
qui font auprès de lu i , ni par des légats, ni par une
lettre circulaire , fuivant l’ufage des conciles ? Qui
- n’a point eu le confentement des patriarches d’Q-
rienc , d Alexandrie, d’Antioche , de Jerufalem ni
des évêques de leur dépendance >■
T f».
L i v r e q u a r â n t e - q u a t r i e* m e 7 555
Le faux concile dit que J. C . nous a délivrez de —
l'idolatrie, & nous a enfeigné l’adoration en ef- A n . 784*
prit & en vérité : à quoi l’on répond : Comment c. OÜ.
donc ceux qui croient en lui font-ils retombez dans
l'idolatrie ? L’écriture nous apprend que fon regne Sup. I. x m l . #;
eft'éternel. Ce n’eit pas comme les rois de la terre , --
qui iont tantôt victorieux , & tantôt vaincus : fa
viétoire eft éternelle : les dons de Dieu font fans
repentir. C ’eft-à-dire que l’on ne peut accufer d*i- Rom.x
dolâtrie l’églife entiere, fans faire injure à J. C . Le
concile de C . P. dit que les fix conciles oecuméniques
ont confervé la beauté de l’églife en fon entier.
Le concile de Nicée répond : Depuis le concile
oecuménique jufques au conciliabule contre les
images il n’y a que foixante & dix ans. Or il eft
clair que l’ufage des images ne s’eft pas introduit
dans cet intervalle. Il eft plus ancien que le fixiéme
concile ; & f i l’on veut dire la vérité, il a commencé
avec la prédication des apôtres, comme on voit à
l’oeil par les églifes bâties en tous lieux ; & comme
les peres & les hiftoriens nous le témoignent. Il rapporte
enfuite le canon du concile de Trulle touchant t. 40i. Cm. s*,
la peinture de l’agneau de Dieu : regardant ce concile
comme une fuite du fixiéme.
Le concile de C .P . dit : Les chrétiens étant in-
iènfiblement retombez dans l’idolâtrie, Dieu a fuf-
cité nos fideles empereurs, imitateurs des apôtres,
pour notre perfe&ion & notre inftrudion, & pour p. 411.
détruire les fortereifes du démon. Le concile de Ni- t-*1 *•
cée releve l’impieté de cette flaterie, & dit que ces
evêques aifemblez à C . P. doivent inftruire & per-
Tme IX . A a a a