
A n.. 744.
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1 y 52. to. capit»
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31a. H i s t o i r e E c c l e s t a s t i q b e .
De Téclipfe de la lune, 6c des femmes que l'on croïoit
qui la mangeoient. D ’une figure qu’ils portoient
par les champs : d’une qu’ils faiioient de pâte : d’une
autre de drapeaux comme une poupée. De ce qu’ils
fe faifoient des faines de tous les morts: ce qui fem-
ble être l’origine de la facilité que l’on avoit en ce
temps-là honorer d’un culte public, plufieurs SS.
douteux. On trouve à la fin de ce concile des formules
en langue Tudefque, des renonciations 6c delà
profeifion de foi que l’on fait au baptême, par où l’on
voit la différence de cette langue ôc de l’Allemand
d’aujourd’hui.
Le prince Pépin fit de fon côté tenir un concile
à Soiffons pour la partie de France qui lui étoit
foûmife : vingt-trois évêques s’y ailemblerent le
troifiéme jour de Mars, l’an 744.la fécondé année
du roi Childeric ; & on ne doute pas que faint Bo~
nifacen’y préfidât. Il y avoit des prêtres Sc d’autres
clercs, 6c le prince Pépin y afiiftoic avec les principaux
feigneurs. On y fit dix canons : le premier
pour la confervation de la foi de Nicée & des autres
conciles, Scleretabliffementde ladifciplii edé-
chuë fous les princes precedens. Les autres canons
contiennent les mêmes reglemens des conciles te-
nus dans le partage de Carloman : ordre d’aflëmbler
un concile cous les ans : défenfe aux moines d aller
à laguerre : aux clercs de chaffer ou porter des habits
feculiers , ou de loger avec des femmes : défenfe de
recevoir des eyêques ou des prêtres inconnus : que
les évêques empêcheront les fuperftitibns payennes:
que les laïques s’abftiennenf des mariages illicites,
L i v r e q u a r a n t e -d e ü x i e ’m e : 313
3e la débauche , des parjures, 6c qu’ils défendent
l’églife. Ce qu’il y a de particulier au concile de
Soiffons, eft la condamnation de l'heretique Adal-
bert. On ordonna de brûler les croix qu’il avoic
plantées en divers lieux pour féduire le peuple.
Le même concile établir & ordonna dans routes
les villes des évêques légitimes, 6c deux archevêques
au-deffus d’eux , Abel poürl’églifede Reims,
6c Ardoberc pour celle de*Sens. On croit qu’il y
avoit dans ces deux provinces plufieurs évêchez
yacans ou poffedez par des ufurpateurs , à qui par
confequenc il fallut pourvoir. L’églife de Reims
étoit défolée depuis plus de trente-cinq ans par l’ex-
pulfion de S» Rigobert, ôc l’intrufion de Milon .archevêque
de Treves, qui apparemment futdépofé
en ce concile. Ardoberc fuccedaàS.Ebbon archevêque
de Sens: foit qu’il fûç déjà m o rt, foit qu’il eût
renoncé à l’épifcopat, pour demeurer dans fa folitu-
de d’Arce : car fa mort n’eft marquée qu’en 750. Le
dernier canon de ce concile porte, que quiconque
n ’en obferyera pas les décrets, fera jugé par le prince
même avec les évêques 6c les comtes, 6c condamné
à l’amende fuivant la loi. Ainfi comme ces af-
femblées étaient mixtes d’évêques. 6c de feigneurs,
on jpignoit les peines temporelles auxfpirituelles.
Saint Boniface écrivit au pape Zacariepour lui
rendre compte de ce qui s’étoit fait en ce concile.
Il loüoit le zele de Pépin & de Carloman, 6c le fe-
cours qu’ils lui donnoient pour la prédication de
1 évangile; 6c demandoit au pape le pallium pour
les deux archevêques Abel Ardoberc qui ve-
Tome IX . R r
Bonif ep. 13 y*
Can. i .
Ca n. 7 *
v» Coiiit• an.
745. n. x o . i i t
& c .
Svp» liv» x l i
n»
Vita J it i. S Sx
Ben. p. 6 $i»
•V. Qoint an,
75®. n» 1 .2 ,
Svp. 71» 1 3.