
jSo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q ü e . ’
ciie eftCelui que Conftantin Coptonyme fit tenir à
A N. 790. ç p en & que. le fécond eibceiuiqui fut tenu
.. fous Conftantin & Irene,.à Nicée enBithynie, l’an
787. & par confequent que cet écrit fut compofé
j vers l’an 790.
Pour nous, ajoute la préfacé, nous recevons les
fi.x conciles généraux ; mais nous rejetions avec
mépris les,nouveaucez,.comme auifi ce concile tenu
en Bithynie, pour faire adorer les images -, dont
les aéfés defhtuez d’éloquence &i de fens étant venus
jufqu’à nous, nous avons été obligez d’écrire ,
pour le réfuter, afin que perfonne n’y foie trompé-,
& nous avons entrepris, cet ouvrage, de l’avis des
uk ï. t. ij. évêques de notre roïaume. «Car c’eft le'roi Charles
que l’on fait parler.
Dans le corps de l’ouvrage voici ce qui me paraît
de plus1 remarquable. Il ell; vrai que Moyle a
'■l8- fait faire des chérubins, par ordre de .D.ie.u ; mais il
n’a pas commandé de les adorer. Il en èft de même
du ferpent d’airain, qui devoir bien être regardé,
Lit.u.c.u pour guérir, mais non-adoré. Et fur le paflage du
9 pfeaümequi porte : Adorez l’cfcabcau de fespiedsj
c’eft-à dire à la lettre , l’arche d’alliance : ils: ont re-
coursaux applications myftiques des peres, qui l’entendent
de Jefus-Chrift. On alleguoit tm paifage
des aéfes defaintSilveftre,où il eft dit qu’il prefen-
suf.i ni.», h- ta à Conftantin les images des apôtres, On répond
u.c. 17. ne jes g t pas a(jprci; . $£ on Contefte l ’autorité
de ces aétes renvoïant au deçret de faint Ge-
lafe. L’auteur de cet ouvrage avoue qu’il ne con-
ao îtn i la vie , ni les écrits de S. Grégoire de Ny'ffe,
A N.
c. 1 7 .
r . Uh. u . c . ï« .
L iv ,
.3 0 .
II. c. z î . %$,*,
L i v j i e Q U A E . A N T . E - Q U A T R I E ’m E, 581
Il trouve fort mauvais, que le concile de Nicée
compare les images à l’euchariftie ,d on t il releve
la dignité ;■& dit que les images n’ont.aucune con- !
fecration & tiennent tout ce qu’elles font du peintre,
ou du fculptcur, Il y avoit donc deflorsen Occident
des,images de relief, & les images n’avoient
aucune benediiftiony npniplus. qué;ri Orient, L’auteur
prétend auifi répondre à la comparaifon des
images avec la croix ,.les; vafes facrez & les livres de
l’écriture fainte. Il relève la vertu de la croix, fans :
démêler l’équiybquc de la croix prilê pour la paillon
de J Ç . & pour le ’bois qui en a été l’inftrument,&:
les images de cette croix matérielle. Car s’il eft permis
d’hpnp.rer la yra;ïe croix ,&-jés imagés % .parce,
qu’elles nous rappellent en mémoire la paillon de:
J. C . pourquoi ne fera-t-il pas permis d’honorer l’i- ■
mage de J .C . même\ Il en eft de même à proportion
djés yafçs façfez. iCe.foht toujours.des chofes
matérielles &i dejs ouvrages de la main fieshommes,
dont le vénération ne peut être que:relative. Cet,
endroit eft le plus foible des livres Carolins ; car
c’eft,ainfi que nous nommons cet ouvrage.
L’autepr; fait-plufieprs reproches inçideps- aux u v . -m . c .
peres du concile de Nicée ; & entr autres à T a -
raife , de dir.e que le faint Efprit proçede.idu Pere
par le Fils, En répondant à la comparaifon des ima- *. j;
ges des empereurs, que il’pn honorait dans les v i l - .
les & les provinces , les recevant avec des-cierges-
& des parfums : il dit que céft un abus & un relie
d’idolâtrie. Sur ce que. l’on .d it, que l’honneur de c.u,
l’image paiTe à d’original : il convient que les gens
Dd d d îij
mm
M'i i
li I
lisI