
A n. 723.
A p . Otblon, lib.
1.14.
Ap*Otl)lon.c. 1 £ • 17. tûjfi.6•
Coxt• ep. 1 . 5 4 .
*43?* é’f.
i g d H i s t o i r e E c c l Es i a s t i q u e .
faint prêtre le foûmit , & le jour de l’ordination fut
marqué le dernier Novembre 723. fête de faint An*
dré. Le pape lui changea de nom en même tem s , lui
donnant celui de B on ifa c e , fous lequel il eft plus con nu.
Il lui fit faire un ferment daté de la fèptiéme année
de l’empereur L é o n , indiétion fixiéme , qui eft
la même année 7.2 3. par lequel il promet de garder la
pureté de la fo i & l’unité de l’églifè , de concourir
toujours avec le pape & procurer fes avantages &
ceux de l’é g lifj Romaine , de n’a voir point de communion
avec les évêques qui n’obfèrveront pas les
c a n o n s ,& les empêcher félon fon p o u v o i r ,o u d’en
avertir le pape. Ce ferment étoit écrit de fa m a in , &
il le mitfu r le corps de faine-Pierre, ce qui m ontre qu’il
fu t ordonné dans l’églife du Vatican.
Le pape de fon côté lui donna un livre de canons
pour lui fervir de réglé dans fà con d u ite , & le chargea
de fixlettres: la première à Charles M a r te l, où il lui
recommande l’ évêque Boniface en vo yé aux infidèles
q u i habitent la partie orientale du Rhin.; Car
la domination des François s’étendoit au-delà de
ce fleuve , bien avant dans la Germanie. La féconde
lettre eft adreifée à tous les é v êq u e s , les prêtres,
les diacres, les d u c s , les c om te s . & à tous les
C hré tien s, que le papeexhorte à bien recevoir B o n i-
face & ceux de fà fuite , & lui donner des vivres
& tous les fècours neceflaires , mais il menace d’a-
nathême ceux qui s’oppofèront à fon miniftere.
Elle eft datée du premier Décembre 723 . le lendemain
de l ’ordination de Boniface j & les cinq, autres
étoient apparemment de même date. La troifiéme
L i v r e q u a r a n t e -u n i e ’ m e . 15*7
lettre eft adreffee au clergé & au peuple que'Boni-
face devoit g o u v e rn e r , & marque les réglés qu’il
devoir obférver dans fes fo n c tio n s , qui font les mêmes
mot pour m o t , que celles de lïn ft ru é lio n envo
yé e en Bavière l’an 7 1 6 . La quatrième lettre eft S»A ”• 17-
adreflee aux chrétiens de T u r in g e & particulièremen
t à leurs cinq princes qui y fon t nommez. Le
pape les félicité de ce qu’ils on t refifté aux payens
qui vou lo ien t les ramener à l’id o lâ trie , les exhorte
i la perfeverance, à l’attachement pour l’églife R o maine
&. l’obéiflànce à Boniface. La cinquième lettre
eft à tou t le-peuple de T u r in g e , c’eft-à-dire aux
pa y en s , que le pape exhorte à fè convertir en recevant
les inftruétions de Boniface , fè faire bapti-
fe r , lui bâtir une maifon &, des églifes pour eux.
L a derniereeft à tou t le peuple des anciens Saxons.
O n appelloit ainfi ceux de G ermanie, à la différence
de ceux qui avoient pafle dans la grande Bretagne.
L e pape les exhorte à quitter l’id olâtrie, & leur recommande
Boniface. Il faut croire que ce fàint
évêque qui con n o iflo it le genie de ces peuples a v o it
fait drefïèr ces lettres, foachant l’effet que l’on en
devoita ttend re .
Cependant on rap p o r ta i faint H ubertévêque de îranflition ’ Je
Mail:rie! plufieurs v i f io n s , par lefquelles on difoit [a“gt^ambcrti
que faint Lambert fon predecefleur o rd onn o it que
de M a ft r ié to n le reportât à Liege : car les miracles »*«
qui s’y étoient faits dans la m aifon o ù il a vo it été A t ta .s .r e„ . t. 3,
t u é , avoient excité les fideles à y bâtir une églife. *' 7S‘
Saint Hubert ne fè rendit pas aifément, il ordonna a u p. 81»
un jeûn e, & quand il crut a vo ir connu la vo lonté
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