
*- des livres infpirez de Dieu, & des peres qui les one
A n . 794. expliquez dans leurs écrits.
Vous nous aviez demandé que votre écrit fût Iû
en notre préfence, & que l’on examinât ce qu’il
contenoit de conforme à la vraie foi. Nous l’avons
fait : il a été lu dans le concile,-depuis le
commencement jufqu a la fin , article par article ,
r-1«*:. & chacun en a dit ce qu’il lui a plu. J'ai affifté ,
comme vous l’avez demandé,à l’aifemblée des évêques
: nous avons exartiiné & décidé , avec l’aide
de Dieu, ce qu’il falloit croire fur cette queftion.
Maintenant je vous conjure de même , d’embraifer
en efprit de paix notre confeffion de f o i , & ne
vous pas eftimer plus fçavans que l’égliie univer-
felle. Avant que vous nous euffiez feandalifez par
ce nom d’adoption, nous vous avions toujours ai-
mez comme nos freres, & la droiture de votre foi
nous confoloit de votre fervitude temporelle : nous
avions- même réfolu de vous en délivrer; felon l’oc-
cafion & votre confeil. Maintenant vous vous êtes
privez de cette double confolation, de la participation
de nos prières & de notre fecours. Car fi après
cette admonition du pape & du concile, vous ne
renoncez à votre erreur : fçaehez que nous vous tiendrons
abfolument pour heretiques I & n’oferons
plus avoir de!communication avec vous. Il met
enfuite fa confeffion de fo i , qui eft la catholique ,
& où la prétendue adoption de J. C . eft nommé-
’ ment rejettée. Le concile de Francfort fit cinquan-
fe-fix canons, dont le premier porte, qu’il a été af-
fcmblc de l’autorité du pape & par commandement
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’m e . 6 o j
du r oi , & condamne l’herefie d’Elipand de Tolede ----- --------
&l de Félix d’Urgel , touchant l’adoption qu’ils A n . 7114»
attribuoient au fils de Dieu.
Le fécond canon eft conçu en ces termes-: On a lviii.
propofé la queftion du nouveau concile des Grecs ics^mages!uch!mt
tenu à C . P. touchant l’adoration des images, où il
étoit écrit, que quiconque ne rendoit pas aux images
des faines le fervice & l’adoration, comme à la
Trinité divine, feroit jugé anathême. Les peres du
concile ont rejetté & méprifé abfolument cette adoration
& cette fervitude, & l’ont condamné unanimement.
On ne peut douter que ce nouveau concile des V. not. Sirm> iom.
Grecs, ne foit celui qui a voit été tenu à Nicée fept 7' mm f‘ lSJ'4'
ans auparavant. Les peres de Francfort le mettent
à C . P. foit à caufe de la proximité, foit parce qu’il
s’y affembla d’abord ; & ils difent qu’il ordonne d’adorer
les images comme la fainte Tr in ité , fur la sut
mauvaife interprétation de l’avis de Conftantin de
Chipre , comme dans les livres Carolins : car ce canon
eft fait dans le même efprit.
Ces livres, furent envoïez au pape Adrien peu
devant ou peu après le concile de Francfort, par
Angilbert dès-lors abbé de Centule , & le pape y
répondit par une longue lettre adreifée au roi Charles
, qu’il traite toujours avec un très grand ref-,
p e é t, nonobftant la dureté de l’écrit auquel il.ré-
pond. Car comme le pape avoit préfidé au concile
feptiéme par fes légats, le mépris de ce concile re-
tomboit fur lui ; Sc faifoit du moins voir clairement
que les François étoient perfuadez que la.