
Tint. i. confit
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110 H l S T O I RE E c o l e S I AST I QJJ E.
vous appuyer fur votre propre fens. Car je crois que
vous n’avez pas oublié que vous m’avez prié d’a c cepter
votre renonciation à l’épifoopat, fous pretexte
que l’on vouloir fe foulever contre v o u s , pour
un crime dont vous ne vous Tentiez poinr coupable.
A ilurant que vous n’aviez rien dit ni rien fait d’in-
jurïeux à notre Seigneur ni à íes, faims au fujet de
1 urs images, feulement que vous aviez propofe-
la doêfcrine de l’é criture, qu’il ne faut rendre à 1. créature aucun honneur divin. Je vous lus ce
que j ’écrivois à votre métropolitain : vous d éclarâtes
q u : vous en étiez d’accord , & je vous en
donnai copie. N e feandalifez donc pas le peuple
in n o c e n t , mais fouvenez-vous du terrible jug e ment
de Dieu contre les auteurs du fcandale; 65
fâchez que jufques à ce que vous ayez rendu ma
lettre à votre métropolitain, je vous défends au
nom de la fainte T r in ité de faire aucune fonction
d’é v ê q u e , car j’aime mieux ufer de quelque r ig
ueur , que me rendre moi-même coupable devant
Dieu.
Le patriarche Germain écr ivit encore à Thomas
évêque de C lau d iop o lis , qui s’étoit déclaré contre
les images. Il lui dit entre autres chofes : Vous avez
été long tems avec nous, nous logions enfemble,
vous propofiez quelquefois des queftions-de l'é c r iture
, fans que jamais vous nous ayez dit un mot
fur les images des fa im s , de Jefus-Chrift, ou d e ià
fàinte mere. Vous avez gardé un profond filence
fur ce fujet. Toutefois j ’apprends qu’étant de retour
en votre v i l le , vous ayez fa it oter les images conar
i l
L î v r e q o a r a n t e - d e u x i e ’ mb. 2.Î.X.
rare par une commune refolution , un deifein arrêté.
J’ai peine à le c roire, mais je fuis obligé de
vous en dire mon fentiment. Souvenez-vous pre mièrement
que nous devons éviter en tout les nou-
vautez : mais principalement quand ce p eu t-ê tre
une occafion de fcandale au peuple fidele, 8c que
l'on s’oppofe à une coutume établie depuis long-
tems dans l’églife." D ’ailleurs, nous devons réfuter,
les calomnies que les infidèles ramaifent contre
l ’é g life , 6c montrer fa noble 6c divine immobilité..
Or ce n’eft pas d’aujourd’hui que les Juifs 8c les.
vrais idolâtres nous ont fait ce reproche, fans autre,
deifein que de noircir notre foi. Car ils n e fe fo u -
cient pas de nous détourner des ouvra*ges des hommes,
eux dont tout le cu lte y eft a tta ch é , qui ne
connoiifent rien au deifus des chofes fenfibles , qui
ne font qu’abaiifer en toutes, maniérés la nature
d iv in e , l ’enfermer dans un lie u , 61 la reprefenter
par des images corporelles. Quant aux Sarafins ou.
Mufulmans, il. leur reproche la pierre noire de la
snaiion quarrée de la M éq u e , qui eft le principal,
objet du pèlerinage.
Il s’étend eniuite fur la pureté de la. religion,
Chrétienne qui n’a pour objet d’adoration qu’un,
feul vrai Dieu in v iilb le , 61 inacceflible dans fa.
gloire. Au contraire, d it - il, k s idolâtres croy en t
faire un dieu qui n’étoir point auparavant ; 6c quand
il eft d é tru it, ils croyent n’avoir plus le.dieu,. s’i k
n’en font un autre femblable. Les honn urs qu’ils
leur rendent fort pleins de dilfolution 6c de toutes*
forces, d'aêtions, 6ç de paroles deshonnêtes. Mais*
E.e iij,
n -Bibl. orient* !■ 91.
b 3°*.'
f. joi.Si
b 3®3-".