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^ N 6 y de fous d’or s’il m’âbahdohnoit à eux. Il le réfufa ,
difanc que fes dieux le feroient petir s’il fauffoit fon
ferment. A plus forte raifon moi qui connois le
vrai Dieu, je ne perdrai pas mon aine, quand il s’a-
giroit degagnertoutle monde. Il donna donc une
efcorte honorable au faint évêque pour le conduire
jufquesàRome. *
v. Il arriva heureufement ; & trouva què l’on y
C o n c i le iieR 'b - L . . \ / f , » r É 1 r- • il C 1 m e p o u r s , v i l - etoit deja înrorme du lujet de ion voyage* par le
fild' moine Cocnvald que l’archevêqüë Théodore âvoit
envoyé de fon coté avec fes lettres. Le pape Aga-
thon aflembla donc un concile de plus de cinquan-
te évêques dans la bafiliquè du Sauveur au mois
d’ÔÊtobre ïî?'9. Après que le papé eut dit fommai*
rom. 6.emc.p. rement le fuj'et du Côhcile, André d’Oftie & Jean
de Porto firent leur rapport des actes qu’ils avoient
‘été chargez d’examiner avec d’àütres évêques, tant
torttre faint Vilfrid , que de fà part. Ayant tous
confideré,difent-ils,nous ne le trouvons convaincu
Canoniquement d’aucun crime qui méritât la dépofi-
tion : au contraire, nous voyons qu’il a gardé lamodération
convenable, fans exciter defédicion pour fe
rétablir, il s’eft contenté de protefter devant les évêques
& d’app'eller au faint fiege, où jdus-Chrift a
‘établi la primauté dufacerdoce.
Le pape ordonna enfuite que l’on fit entrer faint
Vilfrid , qui étoit à la porte de la faite. On lût fa
requête, ou il ptenoit le titre d’évêque de Saxe, &
fnarquoït qu’il avoir déjà inftruit le pape , & de
v iv e ’voix , & par écrit. Il fe plaigno'it qu’on l’aVcrit
dépofé injaftement, & ordonné trois évêques à fa
L i v r e Qju a r a n t t e’ m e. h
place. Je n’o fe , d ifo it-il} acculer Théodore, parce
qu’il a été envoyé par le faint figge : mais fi vous
jugez que je ne lois plus éyêque , je me fournées
humblement; je vous priefeulemept de chafier par
vôtre autorité les ufurpateurs de m*?1! diopefe. Si
l’archevêque & les évêques mes confrères trouvent
a propos d’augmenter le nombredes éyêques, qu’ils
les choifiiTent dans un cpneile , & les tirent du
clergé de la même ég life , j ’obéïrai abfolument aux
décrets du faint fiege. Qn ypit ic i, que le prinjcir
pal pretexte de la dépofition de faint Vilfrid étoit,
que le pais avp.if befoip d’un plus grand nombre
d’evêques.
Après la lecture de fa requête le pape loua fa conduite
& fa foûmiihon, & le cppcile prononça, qu’il
feroic rétabli dans fon évêçhé:que ceux qui y avoient
été mis irregulierement feroient chaffez : mais que
les évêques qu’il choiiiroiç avec le concile affemblé
fpr 1,essieux pour lui aider, feroient ordonnez par
l ’archevêque : Le tout fous peine de dépofition &c
d’anathême , .contre les éyêques, les prêtres, &les
diacres, Si d’excommuniçation contre les autres,
même contre les rois. Saint Vilfrid demeura encore
a Rome .plus de quatre mois.
En effet ilaffiftaau conpile que le pape Agathon
tint letrpihéme jour d épiqué, e ’eft-à-drèe» Ie mardi
vinge-ieptiéme Mars dSo. afin de nommer des députez,
pour aller à C. P. fuivant le defir de l’empereur.
Ce çoncile fut de ,Cenc vingt-cinq évêques
affembhz de toutes les parties d’Italie- Premièrement
des provinces immédiatement foûmifes jau
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