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Mars ¿8 i tenue trois ièmaines après,.
’ fçavoir le lèptiéme jour de Mars, indiction neuvié-
HuWéMe fef- me, l’an 681 .L’empereur demanda à George de C.P.
à Macaire d’Antioche 8c aux évêques de leur dépendance
, s’ils conyenoient du lèns des deux lettres
du pape Âgathon & de fou concile. Le patriarche
George répondit : Seigneur , les ayant lues, &:
ayantcxaminé les livres qui font chez moi dans la
bibliothèque patriarcale, j’ai trouvé tous les paflages
des peres qui y font rapportez conformes, fans
aucune différence, je m’y accorde : Je le confeffè r
& je le crois aïnfu Théodore évêque d’Ephefe dittr
Seigneur, je confeflè, & je eroi comme il eff contenu
en ces deux lettres, qu’il y a deux natures, deux
VOlontez& deux opérations en Jefus Chrift. Sifin—
nius d’Heraclée en Thrace , George de Cyzique,.
{. 7;i. Jean de Calcédoine, SiCnnius d’Hierapleen Pliry-
gie, George de By zie en Thrace, Grégoire de Mi-
7JJ tylcne, André d:eMethymne,Sergius de Selymbrie,
Domitius de Prufiade, & Genès d’Anaftafîople, en
dirent autant.
Mais Théodore évêque de Melitine en Arménie
s’avança au milieu de Taflemblée,&dit : Seigneur,
je luis un homme ruftique , & ie demande qu’on
lilè ce papier. Jean lècretaire de l’empereur en fît la
lecture.Il contenoit en fubftance : Les peres dont
les deux partis rapportent les paflages, ont paru
avant le cinquième concile; & toutefois aucun des
quatre conciles, ni le cinquième, n’a ordonné de
rien enlèigner touchant l’incarnation , finon deux
natures en une perfonne. Et nous demandons à
L i v r e q u a r a n t i e ’ m e . ____
%ôtre rpajefté, qui a tant de zele pour l’union des Mars
églilès, de ne point permettre que l’on paflè les bornes
de nos peres, ni que l’on accule aucun des morts:
foit qu’il ait enfeigné une opération & une volonté,
ou deux opérations & deux volontez, à moins qu’il
ne foit du nombre des heretiques condamnez par les
conciles.
L ’empereur ordonna à Théodore de déclarer ceux f' 7)ff'
quiavoient fait avec lui cet écrit. Il nomma Pierre
évêque de Niconiedie, Salomon de Glanée, Antoine
d’Hypepe , & quelques-uns du confeil du patriarche
de C. P fçavoir , George diacre 8c garde-
chartes , Anaftaie diacre , notaire 8c défenlèur des
vaiflfeaux, Etienne & Denis , tous deux diacres 8c
chanceliers, Ana-ftalè prêtre & moine; & enfin Etienne
prêtre 8c moine, diiciple du Patriarche d’Antioche.
L’empereur lui demanda encore : Qui vous a
donné ce papier que vous avez préfenté? Théodore
de Melitine répondit: C’efl: cet abbé Etienne. Et il
le montra debout derrière le ilege où étoit aflis Macaire
d’Antioche.
On pafla outre à recevoir les luffrages des évêques
de la dépendance de C. P. & George évêque
de Camuliane dit : Te reçois, Seigneur, les deux lettres
du pape Agathon , je m’y conforme, jecroi 8c
je eonfefle deux volontez naturelles & deux opérations.
Platon de Cinna 8c Théodore de Verifle en
dirent autant, & après que ces quatorze eurent fait
luer déclaration en particulier, tous les autres évêques
dépendans deC.P.s’écrierent qu’ils étoient du
même fentiment, qu’ils croyoient deux volontez 8c