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s 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de Tolede efl: un traité du fixiéme âge du monde
contre les Juifs qui prétendoient montrer , que le
Meflle n’étoit pas venu, parcequ’ilne devoit venir
qu’au fixiéme âge. Or ils comptent mille ans pour
chaque âge, 8c on n’étoit alors qu’au cinquième
millénaire fuivant leur calcul. Comme ils ébran-
loient quelques-uns des fideles , le roiErvige, qui
regnoit alors, ordonna à Julien de leur répondre,
& il le fiten trois livres qu’il lui adrefla. Dans le
premier, il demande aux Juifsou ils ont pris que
le Chrift doive naître dans le fixiéme millénaire,
ôc leur montre par l’ancien teftament, fans avoir
beioin de cette fupputation , que le Meffie efl: déjà
venu. Il montre la même chq>fe dans le iecond liv re ,
par le nouveau teftament j & dans le troifiéme il
prouve que le fixiéme âge eft arrivé, ôc même le
fixiéme millénaire, fuivant le calcul des Septante,
qu’il prétend être le feul vericabie. Il compte,lorf-
qu’ilachevoit cetouvrage,l’Êre7i4. ôc l’an 686. depuis
lanailfancedeJefus-Chrift.
Son 3 'ouvrage eft Ihiftoire de la guerre du roi
Vamba contre le duc Paul rebelle.On comptoir auffi
entre fes oeuvres deux apologies pour la foi : la première
au pape Benoît, la fécondé â un autre pape qui
eft inferée au cinquième concile de Tolede. Il avoir
faitdiverfcs poëfies entre autres des hymnes & des
épichaphes.Ii y avoit plufieurs lettres de lu i, 8c plufieurs
fermons : des meiTes & des oraifons pour les
fêtes de toute l’année. Il tint le fiege de Tolede
dix ans , un mois 8c dix-fept jours , 8c mourut
le fixiéme de Mars, la troifiéme année d’Egica, Ere
L i v r e q j j a R a n t i e ’ m S 25
718. qui eft l’an 690. L’éghfe honore fa mémoire
1 le huitième de Mars ; 8c Silbert fut fon fucceifeur.
En Angleterre faint Vilfrid étant revenu de
Rome, après avoir été abious par le pape Agathon,
alla trouver Ecfrid ro id eN ùrthumbre, q u il’avoit
chaffé , 8c lui prefenta humblement le décret du
J S fiege fouicric de tout le concile.de Rome avec
Martyr. R.- 8«
Mart.
les bulles 8c les féaux. Le roi fit aflembler les
grands 8c le c le rg é , 8c fit lire ces lettres en leur
V prefence : mais comme ils y trouvèrent des chofes
qui ne leur plaifoient pas, ils rejettoientce décret,
8c dirent qu’il avoit été obtenu par argent. Ainfi
Vilfrid fut condamné â neuf mois de prifon, par
ordre du roi 8c par le conieil des évêques qui occu-
poient fon diocefe.On ne lui laiffa que l’habit qu’il
portoic, on chaifa tous íes domeftiques, 8c on ne
permit pas même à fes amis de le voir. La reine
^ Erfijenburge lui ôta fon reliquaire, Si le tint fufpen-
du dans fa chambre ou dans fon chariot quand elle
voyageoit.
Saint Vilfrid fut mis d’abord dans une prifon
très-obfcure,où fes gardeslentendoient chanter les
Pfeaumes, 8c voyoient une lumière qui les épou-
vantoit. Le roi offroit de lui rendre une partie de
fon évêché , s’il vouloir renoncer au décret du pape:
mais il répondit, qu’ il perdroit-plutôt la tête.
Comme i, eut guéri avec de l’eau benire la femme
du gouverneur, celui - ci ne voulur plus le garder;
êc le roi le fit transférer à une autre prifon ,où il
voulut le faire mettre aux fers , mais on ne pût
jamais en faite de juftes, ils écoient toûjours trop
X L II»
T r a v a u x d e S*
V i l f r id .
Svp. n. 9 *
Vita per TLddi. e* m
c. y6o