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T ita S . Beat. n. S.
ViEelUe.st.itf,
ypo H i s t o i r e E c o l e s i a s t i q u i .
amitié. Alfonfe fécond furnommé le chafte , fut
donc rétabli , l’ere 830. l’an 791. ôc régna cinquante
ans. Pendant l’ufurpation de Maurgat,
la reine Abofinde fe retira ôi prit l’habit de rc-
ligieufe , firivant l ’ordonnance du troifiéme concile
de Sarragoce,& vécut fous la conduitede l’abbé
Bear.
Celui-ci aiant donc vù la lettre d’Elipand à l’abbé
Fidele, y fit une réponfe en fon nom & de fon
diiciple Etherius, déjà évêque d’Ofma. Elle eft di-
vifée en deux livres, & écrite avec peu d’ordre ôc
'chs méthode : mais elle fait voir une grande étude
de l’écriture ôc des peres. On y rapporte le fymbole
ou confelïïon de foi d’Elipand, ou parlant de la
Trinité , il dit que les trois perfonnes font Dieu ,
le principe & le S. Efprit, ôc compare leur union
à celle du mari ôc de la femme, & de plufieurs
ames unies par la charité. En quoi il femble n’admettre
qu’une union morale. Enfuite parlant de
l ’incarnation, il exprime nettement fon erreur : en
difant que J. C .n ’eftque fils adoptif de D ieu, félon
fon humanité ; ôc que ce n’eft pas par celui qui eft
né de la Vierge & fils par adoption & par grâce,que
Dieuacréé les chofes vifibles ôc invifibles : mais par
celui qui eft fils par nature. Ce qui eft Neftorien..
Beatécrivit encore un commentaire fur l’apocalyp-
fe,quc nous n’avons plus;& fe retira au monaftere de
Valcavado, où il mourut en paix le dix-neuviéme
'de Février 798. Il y eft honoré comme faint, fous
le nom de S. Bieco.
Comme le roi Charles ayoit étendu fes conquê-
L l V R E Q U A R A N T E - Q U A T R I E ’ME. 1
tes jufques en Eipagne , Urgel fe trouvoit dans fon j------------- •
obéiifance i c’eft pourquoi étant averti des er- A n . 7 3 1 .
reurs de Félix , il fit aïfembler un concile à Nar- m.
bonne le vingt-feptiéme de Juin, la. vingt-troifié- bom™'
me année de fon regne, qui eft l’an 791. L’aéte.
porte , que les évêques s’aifemblerent pour plu- v. cdnt.a*. 751,
fieurs ôc diverfes affaires eaelefiaftiques, principa- ■*'
lement pour le dogme pernicieux de Félix d’Urgel :
étant exhortez par les lettres du pape Adrien ôc
par lecommiffaire.du roi , nommé Didier , qui y
aififta. Urgel étoit alors foumife à la métropole de
Narbonne>& l’importance de l’affaire y fit affembler
des évêques de fept provinces yoifines : d’Arles
d ’Aix , d’Embrun , de Vienne , de Bourges , de
Boutdeaux,& d’Eaufe ou Auch. Ils étoient en tout
vingt-fix évêques, ôc deux députez abfens. A la
tête étoient les deux archevêques Daniel de Nar-
bonne ôc Elifant d’Arles, dont le nom eft le mêfnç
qu’Elipand. On ne voit point ce qui s’y paila tou-,
chant l’affaire de Félix , qui y étoit prefent, ôc y
Coufcrivit.le treizième t & les conciles fuivans où
on le jugea , font croire qu’il neTut rien décidé à
fon égard en celui-ci. L’a«fte qui nous en refte,.marque
feulement la décifion de quelques differens particuliers
entre l’archevêque de Narbonne ôc les évêques
d’Elne &deBeziers, pour les limites dé leurs
dioeefes, & les prétentions de l ’archevêque au-delà
des Pvrenées.
. La même année 791. vingt-troifiéme de Char- . tur.
les., l’erreur de FelLx & d’Elipandifut auffi condani- CoaciIe,lcFriOB1,
née dans le concile de Frioul, tenu par Paulin pa