
5$ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .',
' lonté divine. Il condamnoit entre les heretiques S.
Mars 6%u Maxime avec fes difciples, le traitant de Manichéen
t. 74,. d. sc de payen, 8c comptoir entre les doéleurs dont il
s’autorifoit,le pape Honorius, comme Sergius 8c
Cyrus.Quoiqueià créancefût manifefte par cet écrit,
#. 7ji. c- l’empereur 8c le concile ne laiflèrcnt pas de le faire
expliquer de vive voix-, & de lui demander, s’il con-
felïoit deux volontez , 8c deux opérations en Je-
fus-Chrift. Macaire répondit? Je ne dis point deux
volontez ou deux opérations,quand on devrait me
couper tous les membres l’un après l’autre, & me
îetter dans la mer.
L’empereur & le concile ordonnèrent au diacre
George d’apporter de la bibliothèque patriarcale
- les livres des peres, pour vérifier les partages produits
par Macaire. Les livres étant apportez, lecon-
ful Pierre conféra un volume de iaint Athanaiè
avec le premier volume des'extraits de Macaire,
repreiènté par Diogene iècrétaire de l’empereur. Le
«, premier partage étoit tiré du concile deiàint Athanaiè
contre Appollinaire:mais Macaire en avoit retranché
la fuite , qui fut lûë , 8c qui faiibit contre
f. 7Ji. lui. L’empereur lui demanda pourquoiil avoitoré
f . 7 5 7 . e . Ces paroles il importantes ! Macaire répondit : J’ai
fait ces extraits fuivant mon dertèin. Il fit la même
réponfefur un fécond partage qui iè trouva tronqué.
Sur quoi le concile s’écria : Il s’efl: manifefte-
ment déclaré heretique. Anathême au nouveau
p. 7Î0. Diofcore. Malheur au nouvel Appollinaire. Il mérité
d’être privé de l’épifcOpat. Q u ’il fbit dépouillé
de fon pallium.
L i v r e q u a r a n t i è m e . 3 g
Il en fut dépoüillé en effet par Bafile de Crete ;
8c comme il étoit debout au milieu de l’artemblée
avec Etienne fon difciple, Theophàne abbé de Baies
leur demanda: Jefus-Chrift avoit-il une volonté hu-
naine & impeccable ? Ils repondirent : Nous ne
connoirtbns point en Jeius-Chrifl: de volonté humaine,
mais bien la divine, fans voîontez charnelles,
ni penfées humaines, fuivant le partage de iàint
Athanaiè qui vient d’être lu. Theophàne répondit :
Si vous aviez mis le partage entier , onauroit trouvé
que S. Athanaie appelle volontez:charnelles 8c
penfèz humaines, celles qui font coupables & vo-
îuptueufes , 8c qui viennent de la fuggeftion du démon.
Je ne les attribue pas non plus à Jeius-Chriit :
Dieu m’en preferve, mais feulement une volonté
naturelle, telle que Dieu l’avoit mifè en Adam, Oir
Je vous demande r Adam avoit - il une ame raifon-
nable ?. O ü i , répondirent-ils. Theophàne ajouta r
Avoit-il une volonté naturelle ? Etienne répondit r
Il avoit une volonté de choix 8c de libre arbitre.
Car avant fon péché il avoir une volonté divine,
& vouloir avec Dieu. Domitius évêque de Prufiade
dit :: Quel abfurde blasfeme ? Si Adam vouloitavec
Dieu , il étoit donc auiîi créateur i Les Romains
ajoûterent : Si Adam avant fon péché avoit une volonté
divine, il étoit donc confubftantielà Dieu, fit
volontéétoitinvariable & vivifiante.Comment efl-
M donc changé, 8c tombé dans l’a morr ? Ne fçavez-
Vous pas que fàint Cyrille dit de J. C Comme il eft
confubftantiel f il a la même volonté que fon pere,-
une même fubftance n’a qu’une même volonté,.
Mars égi.
Anafi» in Agnt,