
2 8 ¿ H I S f Q I RE ECCLES I A St I QUE.
* occafion,dont la première porte en fubftance : Nous
A;n 74 1. íbmmes dans une extrême affliction, voyant que le
epiji. Gr'g. je peu quj nous reíloitl’année paiTée pour la nourrilom.
6. conc. {• 1 1 . . * rl i - r n
1471- ture des pauvres 8c le luminaire des egliies, eit maintenant
confumé par les violences de Luitprand 6c
T»m vi.hiji.c. ¿ ’jq¡i¿ei3ran¿ rois ¿ es Lombards. C’eft que Luitprand
étant tombé malade , les Lombards crurent
qu’il alloit mourir, 8c reconnurent pour roi fon neveu
Hildebrand, qui régna depuis avec lui. La lettre
continue : Ils ont détruit toutes les métairies de
S. Pierre, 6c enlevé le bétail qui y reftoit.
Quoique nous ayons eu recours à vous,il ne nous
en eit venu jufques à prelènt aucune confblation.
Nous voyons que vous ajoûtez plus de foi aux faux
rapports de ces rois qu’à la vérité que nousdifons,
6c nous craignons que vôtre confidence n’en foit
chargée : car ils nous iniultent, 6c difènt : Yous avez
eu recours à Charles, qu’il vienne maintenant avec
l’armée des François, 8c qu’il vous tire de nos mains»
O quelle douleur nous perce le coeur à ces reproches!
■ voyant des enfans lî puilfans ne faire aucun effort
pour défendre leur mere fpirituelle, la iàinte églifè
de Dieu, 6c fon peuple particulier. Mon cher fils, le
prince des apôtres.pourrbit bien défendre là maifon
6c ion peuple , 6c fe vanger de fes ennemis i mais il
éprouve le coeur de fes fideles enfans. Né croyez
pas les rois des Lombards, quand ils vous difènt
que le duc de Spolete 6c le duc de Benevent font
coupables. Ce font tous menfonges. Le feul crime
pour lequel ils perfecutent ces ducs, eft de n’avoir
pas voulu l’année paiféc nous attaquer de leur çôff
L iv r e q u a r a n t e -deux i e’ m e. 287
comme ont fait les rois au préjudice de leur traité.
Car au refte ils étoienr prêts de leur obéir. Pour vous
affiner de la vérité envoyez ici quelque perfo ine fi-
dele qui voye de fes yeux la perfecution que nous
fouffrons, le mépris de l’églife, le pillage de fes biens,
lés larmes des pèlerins. Il finit en conjurant Charles
par le jugement de Dieu , 6c dans les termes les
plus preffans, de ne pas preferer l’amitié du roi des
Lombards à celle du prince des apôtres. Il aioû-
te enfin : Le porteur de ces lettres Anchard vôtre
fidele fèrviteur , vous dira de vive, voix ce qu’il a
vû de fes yeux, 8c que nous lui avons enjoint. C’é-
toit apparemment l’offre d’abandonner l’empereur,
6c de fefoûmettreà Charles , dontlajettre ne parle
po in t.,
Comme elle n’eut point d’effet, le pape Grégoire
écrivit encore une lettre pour prefïèr Charles, où il
dit en parlant des Lombards. Ils ont ôté tout ce qui
étoit deifiné au luminaire de feint Pierre, 6c ce qui a
été offert par vos parens 6c par vous. L ’églife de fixint
Pierre eft dépouillée 6cdefblée. On voit par là que
les princes François a voient fait deflors à l’églife Romaine
des offrandes confiderables, ôc on voit aufli
qu il n etoit pas queftion de lui confèrver des princi-
pautez, 8c des feigneuries : mais feulement des patrimoines
6c des domaines utiles pour l’entretien des
pauvres 8c du luminaire.
Ce qui avoir empêché jufques-là Charles Martel
de rompre avec les Lombards , c’eft le befbin qu’il
»voit d’eux pourrepoufTer les Sarrafins. Ces derniers
entrèrent encore en France en 73,7. remontèrent leépijl,
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M o r t d cCh a r les -
M a r c e l.
Tredeg. continu*
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