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tO . T. p . 6 4 9 .
üona liturg. L r,
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A u g . to. 6 . conc.
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Cotnt. an.
» . 18. ¿§»19 & feq.
Hincm. opuf.-z}.
C . 2 4 p t y é .
Elog. to. 4 . aSta
S F. Ben. p. 598.
M a r t . R. Oct.
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C a p i r u la i r e de
T h e o d u J fe .
Lib. n i . Carn. 4 .
V : Coirit. 7 8 1 . » .
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ld . an. 78 6. » . 6 4 .
yo8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
concile tenu l’an 680. ce qui montre qu’il ne peut
être, comme quelques-uns ont cru, faint Ifidore
de Se ville.
Outre les decretales des papes, la collection d’I-
_i!dore contient les canons des conciles d’Orient,
d’une verfion plus ancienne que celle de Denis le
Petit, & plufieurs canons des conciles de Gaule
& d’Efpagne. Cependant Ton artifice toutgroflier
qu’il étoit, împofa à toute l’éghfe Latine. Ses fauf-
fes decretales ont pafle pour vraies pendant 800.
ans ; & a peine ont-elles été abandonnées dans le
dernier fiecle. Il eft vrai qu’il n’y a plus aujourd’hui
d’homme médiocrement inftruit en ces matières
, qui n’en recônnoiiTe la faufleté. Celui qui
répandit en France cette collection, fut Riculfe
archevêque de Maïence : il avoit iuccedé à Lulle,
qui mourut le feiziéme d’Odtobre 787. dans le mo-
naftere d’Hersfeldt,où il-fut enterré, & il eft comp«
pté entre lesfaints. Il eut grand foin de faire apporter
des livres d’Angleterre , particulièrement ceux
de Bede: Si on a avec les lettres de faint Boniface,
plufieurs lettres de lui & d’autres à lui, qui font
voir en quelle eftime il étoit.
Un autre évêque qui commençoit alors à fe dif-
tinguer en France, étoit Theodulfe d'Orleans, né
delà les. Alpes, d'une famille très-noble, & fon nom
femble lo u b a rd . Il avoit été marié, & avoit des
enfans , dont on connoît une fille nommée Gifle.
Le roi Charles l’amena d’Italie à caufe de fa doctrine
& de fon genie ; apparemment à fon fécond
voiage en 781. & lui donna l’abbaïe de Fleury, Si
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e ’m e . 509
révêché d’Orleans qu’il pofleda en même temps,
Si y entra vers, l’an 786. Il fit un capitulaire ou
inftrudtion à fes prêtres en quarante iîx articles,
qui eft un monument précieux de la difeiphne de
fon temps.
D ’abord il les exhorte à prendre grand foin du
peuple qui leur eft fournis, ce qui montre que ces
prêtres font les curez; & à fe fou venir toujours de
leur dignité & de l’onéàion facrée de leurs mains. Il
leur recommande l’afliduité à la leéàure & à la prière
; 8i le travail des mains pour mortifier le corps ,
Si fubvenir à leurs befoins & à ceux des pauvres. Il
ajoute : Quand vous venez au fynode, fuivant la
coutume , apportez avec vous les habits, les livres
Si les vafes facrez dont vous vous fervez dans votre
miniftere ; & amenez deux ou trois clercs ,
qui vous aident à celebrer la melfe : afin que l’on
voie avec quel foin vous faites le fervice de Dieu.
Faites vous-même ou faites faire en votre prefence
le pain du faint facrifice ; & prenez garde que le
pain , le vin & l’eau qui y font necefl'aires foient
parfaitement purs & maniez avec une extrême propreté.
Les femmes n’approcheront point de l’autel
tandis que le prêtre célébré la tneiTe ; mais elles
demeureront à leurs places, Si il ira prendre leurs
offrandes. Elles ne doivent point toucher aux cho-
fes faintes, ni même les hommes laïques. Le prêtre
ne celebrera point la meife feul, il faut qu’il y aitdes
afliftans, qui puiffent lui répondre quand il faluë le
peuple : Si le Seigneur a dit qu’il feroit au milieu de
deux ou trois aflemblez en fon nom. Nous voïons
S f f iij
ld . an. 7 8 6 . n. 64.
Tom. 7 . conc.p. *•
cap. 1 ,
y.
M at th , x v m . 2 « .