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. 704.. 5ajn(; Vilfrid s’y prefenta & on y lût fa requefte, par
c . 48. laquelle il demandoit l’execution des décrets du pape
Agathon & de fès fucceiïèurs Benoît & Sergius :
pour lui conferver fon évêché d’Yorc & fis monafi-
teres dans les royaumes des Merciens & de Nor-
thumbre, offrant de rendre à l’archevêque de Can-
I torberi le refpeét qui lui étoit dû félon les canons.
Après la leéture de cette requefte on le renvoya &
on fit entrer les députez de l’archevêque Ber-
thuald , qui propoferent leurs accufations, & le
concile promit de les entendre àloifir les uns & les
autres.
r‘ 5°" On les fit venir enfemble , faint Yilfrid d’un côté
avec les prêtres & les diacres qui l’accompa-
gnoient : de l’autre les députez de l’archevêque Ber-
thuald, qui dirent'que l’évêque Vilfrid avoit mépri-
fe en plein concile les décrets de l’évêque de Cantor-
bcri établi par le faint fiege fur toutes les églifès
Britanniques. Saint Vilfrid fe leva, & fa venerable
vieilleffe donnant plus de poids aies paroles, il dit :
Comme j’étois au concile, on m’envoya un évêque
demander fi je voulois me ibûmettre au jugement de
l’archevêque. Je répondis qu’il falloir auparavantfa-
voir quel étoit ce jugement. Il me dit que l’archevêque
ne le vouloit point déclarer, avant que j’éufïè
promis par écrit de m’y foûmettre. Quelque étrange
que fut cette propofition , je promis de me foû-
mettre au jugement de l’archevêque enrant qu’il ferait
conforme aux canons & au concile du pape
Agathon & de fes fucceiïèurs..
Après cette réponiè le concile de Rome déclara
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que l’évêque Vilfrid s’étoit défendu canonique- ' 7 ° 4-
ment. Puis les évêques qui le cqmpoibient iè mirent
à parler grec enfoûriant, & dirent plufieurs choies
entre eux, que les Anglois n’entendoient point.
Enfin ils dirent : Vous fçavez, mes freres, que fui-
vant les canons,celui qui ne prouve point le premier
chef d’accufàtion n’eft pas admis à prouver les autres.
Toutefois pour le refpeét de l’archevêque 8c
de l’évêque Vilfrid nous examinerons à loifir tous
les articles. Us renvoyèrent ainfi les parties, & continuant
à s’aiïèmbler , ils tinrent pendant quatre
mois foixante & dix congrégations. Saint Vilfrid
y fut pleinement juftifié, & les aétes de ce concile
furent lûs à haute voix devant tout le peuple fut-
vant la coûtume des Romains. Ceux qui avoient
VÛ fàint Vilfrid du tems du pape Agathon le re-
connoiffoient, & s’étonnoienf avec indignation
qu’on l’accufat de nouveau. Enfin le pape Jean le
renvoya abfbus, & écrivit une lettre aux deux rois
Ethelred des Merciens,& Alfrid de Northumbre,où
il parle ainfi : Nous admoneftons Berthuald évêque
de Cantorberi d’alïèmbler un concile avec l’évêque
Vilfrid , qu’il y faïïè venir les évêques Boza & Jean,
& qu’après les avoir oüis il termine s’il iè peut leur
différend dans fon concile : finon , qu’il les renvoyé
au faint fiege, pour être jugez par un concile plus
nombreux : fous peine à celui qui refufera dé s’y
trouver d’être rejetté, non feulement de tous les
évêques, mais de tous les fideles. Le pape exhorte
enfuite les deux rois à procurer l’execution de ce pî^j
décret. Boza avoit été intrus dans le fiege d’Yarc