
j j o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
figes d’hiftoire touchant Xenaïas l’Iconoclafte, qui
entr’autres traitoit d’idole & d’invention puerile
la Colombe , pour reprefenter le faint Efprit, étant
d’accord fur ce point, comme fur les autres, avec
Severe chef des Acéphales. Sur quoi Taraife fit cette
reflexion: Si nos peresont reçu ces colombes, pour
figurer le S. Efprit ; combien plus l’image du Verbe
incarné qui a paru fur la terre ?
Le diacre Conftantin dit : Quand j’ai été fiait tré-
Îorier de la grande églife de C .P . j’en ai examiné
l’inyentaire, & j’ai trouvé qu’il manquoit deux livres
ornez d’images d’argent. Te m’en fuis infor-
me, & j ’ai fçûque les heretiques les avoient brûlez.
J'ai trouvé un autre livre de Conftantin garde-chartes
; où il traitoit des faintes images, & dont ils
ont coupé les feuillets où il en parloit. En même
temps il ouvrit le livre & montra les ficüillets coupez.
Le fecretaire Leoncé fit remarquer, qu’ils
avoient épargné la couverture du livre, qui étoit
de lames d’argent pleines d’images des faints. Ils
ont, dit-il, laiifé la chofe en ôtant le difcours : ce
qui eft deladerniere impertinence. Léon évêque de
Phocie dit : Dans la ville où je demeure ils ont brûlé
plus de trente volumes. On ne laiifa pas de lire
un paffage de Conftantin garde-chartes, contre
les Iconoclaftes, dont l’ouvrage avoit été confervé
en quelqu’autre exemplaire. Un autre diacre nommé
Cofme , dit : Nous avons trouvé dans le palais
patriarcal ce volume de l’ancien teftament avec
des fcolies, dont une étoit pour la défenfe des
images ; ils l’ont effacée, enforte toutefois qu’elle
A n . 787.
4. oa,
f. 37».
Sttp. /. x x x . ». 18 .
L ib . x x x i . ». 39.
Co n c.p . 3 7 1 .
/>• 574-
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e’m e . W
paroît encore un peu. Voïez., Il ouvrit le livre , — —--------.
le montra à l’affemblée. Enluite il lut la fcolie , A n . 787.
qui étoit fur le paffage qui défend les idoles. T a - 4- Oiff,
raife dit : Voila ce qu’ont fait les prétendus patriar- e*. 3.
ches Anaftafe, Conftantin & Niçetas heretiques.
Le diacre Cofme ajouta : Nous avons trouvé ce p . î7s.
volume dans la facriftie de l’oratoire du palais patriarcal,
qui contient plufieurs ades de martyrs,
& enfuite un traité de l’image miraculcufe de Ca-
tnouliane. Ils ont coupé les feüillets qui parloient
de cette image. Vous le voïez. Le moine Etienne
montra un autre livre où ils avoient effacé deux
pages. C e to it l’hiftoire ecclefiaftique d’Evagre , à Ev*. 4.
l’endroit où il parle de l’image de J. C . envoïée à c' l6‘
Abgar d’Edeffe : & on lut ce paffage dans un autre
exemplaire.
On lut encore quelques paffages du pré fpirituel ; t .}sn
& le moine Etienne offrit d’en lire d’autres de quinze
volumes, qui reftoient encore -, mais le concile
| i:
1
jugea que cetoit affez. Taraife ajouta : Par les le'du- p ,^
re précédentes, il a été montré, que les Juifs , les 11
Païens, les Samaritains', les Manichéens & Phan- ■
tafiaftes ont accufé l’églife à caufe dès venerables
images : maintenant il eft jufte d’entendre notre
frere Jean légat d’Orient. Car il a une relation, qui m *<s
fait connoître où a commencé le renverfement des
images. Jean lut un mémoire contenant l’hiftoire
du Juif Sarantapechys , qui perfilada au calife i ' s87--
Yefid de faire oter les images : comme j’ai rapporte
en fon lieu. Après cette ledure , l’évêque
de Meifine dit : J’-étois enfant en Syrie, quand
I