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300 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
prand duc de Clufi fon neveu , & trois autres ici-
gneurs pour l’accompagner jufques aux villes qui
dévoient être rendues, & en exccuter la reftitution.
C’étoit Amerie, Horta, Poly marte & Blcra. Le pape
les ayant toutes reçues revint àRome viétorieux,
aiTembla le peuple, & rendit grâces à Dieu par une
prôceffion generale, qui iortit de Notre-Dame des
Martyrs, c’eft-à-dire de la Rotonde , &c fetermina
à faint Pierre.
Saint Boniface ayant appris en Allemagne la more
du pape Grégoire & l’éleétion deZacarie, lui écrivit
pour lui témoigner fa foûmiiïion, & lui rendre
compte de l’ereétion des trois évêchez en Germanie.
Ces évêchezétoient Viribourgpour laFranco-
nie, ou France Orientale, Burabourg pour la HeiTe,
& Erfort pour la Turinge. Le premier évêque de
Viribourg fut faint BurchardAnglois denaiiïance,
que faint Boniface fit venir en Germanie & l’Or-
donna évêque l’an 74 1 . Il remplit ce ilege neuf
ans, & l’égliie honore fa mémoire le iècond de Février.
Le premier évêque de Burabourg fut Vitta
nommé autrement Albuin , parce que fon nom lignifie
blanc. La ville de Burabourg étoit près de
Friflar , & ne fubfifte plus aujourd’hui, & Erfort
n’eut point d’évêque après le premier nommé Ade-
lar : ainfi de ces trois évêchez il n’y a que celui de
Viribourg qui ait fubfifté. Saint Boniface deman-
doit au pape de confirmer ces établiiTemens, afin
d’aiîurer à l’avenir les bornes des diocefes.
Il ajoute dans là lettre : Sçachezauffi que Carlo-
man duc des François m’a prié d’alïèmbler un con-
L lV rR E Q.UAR A N T É -D E U X I e’m E. 3OÎ
cilédàns la partie du royaume qui eft fous fàpuii-
fànce ; & m’a promis de travailler au rétablilïement
de la diieipline ecclefiaitique : car à ce que difent les
anciens, il y a plus de quatre-vingt ans que les François
n’ont tenu de conciles.,,tni eu d’archevêques,
& maintenant la plupart des fieges épifeopaux
font abandonnez à des laïcs avares pour en joüir,
ou a des clercs débauchez, ail à des fermidrs ¡publics
comme des biens, profanes. Si je dôis commencer
cette affaire à la priere du duc , je defire avoir en
main vos lettrçs avec les canons. Il coniulte enfui-
te le pape fur divers points de diieipline réduits à
cinq principaux articles, & marque enfuite quelques
petits preièns qu’il lui envoyé. Les quatre-vingt
ans de defôrdre dans-l’égliic de France remontent
yers l’an 660. au regne des enfans de Clovis II.
que l’on compte pour les premiers rois faineans-
Toutefois on ne croit pas devoir étendre à toute
I la France ce que dit faint Boniface de la ceflation
des conciles & de la vacance desmetroples. Saint
Anibert tint un concile à Roüen end8 8 • & l’on con-
noît diftinélement ceux qui du tems que làint Boni-
face écrivoit remplilfoient les fieges de Roüen, de
Tours, de Sens, de Lyon & quelques autres métro-;
pôles. On croit plutôt que cette plainte fe doit réduire
aux deux provinces Germaniques d’au-deça
duRhinqui n’avoienit point eu d’archevêque depuis
le regne de Dagobert, &c le pontificat de faint Amant
fécond évêque dé fo rm é s , qui étoit métropolitain
de ces deux provinces.
Le pape Zacarie par ià réponiè approuva l’éra-
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