
An. 70?.
Martyr* R» 1 j.
May.
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P id e s q u it t e n t
l e fch ifm e .
A U . SS. Ben* to*
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1^ 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e »
L’an 7 Í j . faint Heddi éveque de Vorchefter OU
d’OiieiTex étant mort, le diocefefut partagé en deux.
On en donna un à Daniel, dont le ficge fut à Vin-
cheftre. On mit l’autre fiége à Shirburn, & S. Adelme
en fut ordonné évêque en favieillelfe par l’archevêque
Britualde fon ancien compagnon d'étude &
de la vie monaftique. Après l’avoir confecre il le tint
quelque temps auprès de lui pour profiter de fes confetis.
S, Andelme ne vécut que quatre ans dans l’épif-
copat, & mourut l’an 705». le vingt - cinquième de
May, jour auquel l’églife honore fa mémoire. Il eft
fameux par fes écrits. Outre le livre contre les erreurs
des Bretons, il en écrivit un en profe ôc en vers. Nous
avons ces deux traitez,& dans le dernier il fait l’éloge
de plufieurs faints, entre-autres de Saint Benoît qu’il
louë comme le premier maître de la vie monaftique.
Il avoit auffi écrit des huit vices, quelques énigmes
, ôc quelques lettres. L’abbé Adrien qui avoit
été maître de faint Adelme mourut la même année
1 ° 9 '
Saint Ceolfrid difciple ÔC iucceiïeur de S. Benoît
Bifeop gouvernoit alors les deux monafteres de
Viremouth & de Jarrou. Il avoit été à Rome avec
fon maître, ôc étoit très-inftruit de tout ce qui re-
gardoit fa. profeffion : plein de ferveur & de zélé. Iï
accrut les revenus de fes monafteres, y fit plufieurs
oratoires, les pourvut d’ornemens ôc de vafes fecrez.
Sur tout il augmenta la bibliothèque que Benoît a-
voit commencée. H y ajouta trois Bibles delà nouvelle
verfion, c’eft-à-dire de feint Jerome, qu’il a-
yoit apportées de Rome, ôc un livre de Cofinogra-
L i v r e q ü a r a n t e - u n i e ’ m e ._________ ________
phie d’un ouvrage merveilleux. Il obtint du pape A n. 709.
Sergius un privilège femblableàcelui que Benoît a-
\ oit obtenu du pape Agathon; ôc ce dernier fut confirmé
dans un concile par les> fouferiptions des évêques
ôc du roi Alfrede; -
Vers l’an 710. Naïton roi des Pi ¿les qui habi- BBBHgMff
' 1 3* p . 2.91 . Be. t»
toient la partie ieprentrionale de la Bretagne nom- limée
à prefent EcolTe, inftruit par la méditation
fréquente des écritutes , renonça à l’erreur qu’il
avoit fuivie julques alors touchant l’obfervation de
la paque, ôc ramena tout fon peuple à l’obfervance
catholique. Les Pieles avoient eu pour apôtre faint Su p . /¡Vxxxvi;
Colomban l’ancien, qui étant Irlandois leur avoit l6‘
enfeigné les traditions de ion pays. Le roi Naïton
voulant donc ramener fes iujers aux obfervances
catholiques : pour le faire avec plus de facilité ôc
d’autorité chercha du fecours chez les Anglois, ôc
envoya des députez à feint Geolfride, le priant de
l’inftruire fur ce fujet. Il lui demandoit auffi des
architeéles pour bâtir dans fon pays une églifè de
pierre à la maniere des Romains : promettant de la
faire dédier en l’honneur de feint Pierre, ôc de fui-
vre avec fon peuple l’ufege de l’églife Romaine,
autant que l’éloignement ôc la différence du langage
le pourroit permettre. Saint Ceolfrid lüi envoya des
architeéles, ôc lui écrivit une grande lettre où il
prouve doélemenr que l’on doit celebrer la pâque
comme l’églife catholique, la troifiéme femaine du
premier mois , ôc toujours le Dimanche. Il y marque
les divers cycles d’Eufebe, de Théophile, de
feint Cyrille, ôc enfin celui de Denys le Petit, qui.