
z r t H i s t o i r e E c c i . e s ï a s t i q j 3 é.
--------- femme malade les fecours neceiTaires. Cette deci-
N' ■ f]on prifo à la rigueur feroit contraire à l’évangile
& à faine Paul, comme Gratien l’a obfervé , c’eft
pourquoi on la regarde encore comme une con-
defcendance pour les Germains nouvellement convertis.
Le pape continue : Les enfans offerts en bas
âge parleurs parens pour la vie monailique , n’ont
plu sla liberté de fe m arier,étantconfac rez à Dieu
par cette offrande. Un prêtre accufé par le peuple
( , fans témoins certains fera reçu à fe purger par ferment.
Il ne faut pas mettre deux ou trois calices fur l’ autel
en célébrant la meffe, mais un fcul : puifqu’il eft
c. j. dit que Jefus prit le calice. On vo it ici la raifon pourîup.
iiv.xxx'n. q U0i fuivant l ’ordre romain on ne confacroic qu’un
feul calice , quelque nombreufe-que fût la m ultitude
des communians. Il n’eft pas permis de manger des
viandes immolées,, quoiqu’on ait fait deflùsle figne
de la croix. Il eft permis aux lépreux de recevoir la
communion, mais non. pas de manger avec ceux,
qui fe portent bien.
Vous ne d e v e z pas éviter de parler Si même de
manger avec les prêtres Sc les évêques dont la vie-
eft corrompue & fcandaleufe, puifque fouvent on
les rarnene plûtôc par cette condcfcendance que par
les réprimandes. Vous devez en ufer de même à
l’égard des feigneurs qui vous donnent du fecours..
La lettre eft datée du dixième des calendes de Décembre'la
dixième année de Léon & la feptiéme de
Conftantin indiélion dixième , c’eft le vin gt-dca-
xiéme de No vemb re yzd.
n» ijb
L i v r e q^J a r a n t e -u n i e ’ m e . zi j
Saint Boniface coniulta fon ancien évêque D aniel
touchant fes prêtres fcandaleux 8t fedurfteurs, qui
apportoient un grand obftacle â fa miifion. Q u e lques
perfonnes, d it- il, s'abftiennent des viandes que
Dieu nous adonn é e s , comme le pain Si le refte,
ne viv ant que de lait Sc de miel. Quelques unsfou-
tiennent que ceux qui ont commis des homicides
& des adultérés perfeverant dans leurs crime s, peuvent
être ordonnez prêtres, ce qui nuit beaucoup
au peuple , toûjours prêt à écouter les doéteurs in -
dulgens. Etant obligez à chercher de la proterftion
à la.cour de France, nous ne pouvons éviter la communication
corporelle avec ces gens-la comme les
canons l'ordonnent, feulement nous ne communions
point avec eux pour la célébration de la méfi
é , & nous ne prenons point leur confeil. C eft fur
quoi je demande vôtre -avis , car fans la proteélion
du prince des François jen e puisgouverner lepeu-
ple ni défendre les. prêtres , Ks moines 8c les fervan-
tes de D ieu , ni empêcher les cérémonies payennes
Sc l’idolâtrie dans la Germanie.
Cependant je crains qu’en cette communication
il n’y ait du péché ; car je me fouviens qu au tems
de mon ordination le pape Grégoire me fit jurer
fur le corps de faint Pierre, que j ’éviterois la communication
avec ces forces.de gens., fi je ne pouvois
les convertir..
Je vous prie encore de m’envoyer le liv re des prophètes
que l’abbéOùimberc autrefois mon m a . re a
lai fié en mourant, où fix prophètes font en un mepie
volume écrit en lettres fort diftinétes. Vous, ne
D d iij.
A n. .7 ;>.<£,
X L V I I I .
L e t t r e d e s . B o n
ifa c e à l ’ é v ê
q u e D a n i e l -
Bonif • epijl. 3 -