
-------------- de fervir deux églifes pour la rareté des hommes?
A n . 787. Chaque églife aura (on oeconomc: fi quelqu’une en
manque, le métropolitain en donnera aux évêques,
8c le patriarche aux métropolitains. "•
Les Iconoclaftes écendoient la haine des moines,
jufqu a fe moquer de tous ceux qui s’habilloient mo-
«|i«- déftement : ce qui introduifit le luxe dans le clergé.
c-li- Le concile défend donc a tous les clercs les habits
magnifiques, les étoffes de foie bigarrées, les bordures
de diverfes couleurs, 8c l’ufage des huiles par-
fumées. Il eft ordonné de rendre les maifonsépifco-
v pales 8c les monafteres, que les Iconoclaftes avoient
convertis à des ufages profanes. La fimonie eft défendue
pour la réception dans les monafteres, comme
pour les ordinations : fous peine de dépofition
contre l’abbé clerc , 81 pour l’abbciTe ou l’abbé laïque,
d’être chaffé 8c mis dans un autre monaftere.
Mais ce que les parens donnent pour dot, ou que le
religieux apporte de fes propres biens, demeurera
au monaftere; foie que le moine y demeure, ou
c. 20. qu’il en forte : fi ce ïi’eft par la faute du fuperieur.
Le concile ne défend donc pas abfolument les pre-
fens pour l’entrée en religion : mais feulement les
paétions 'ifimoniàques. Les monafteres doubles
d’hommes & de femmes font défendus à l’avenir :
mais ceux qui font déjà fondez fubfifterontfuivant
la réglé de faim Baille. Défendu aux moines de coucher
dans les monafteres de femmes, ni de man°xr
avec une religieufe, ou avec aucune femme , fans
grande neceflité.
Quelques Juifs faifoient femblant de fe conver-
L l V R E Q U A R A N T E - Q U A T R I E ’m E.
tir 8c judaïfoient en fecrec. Le concile défend de les
recevoir à la communion , ni a la priere , ni de les
laifter entrer dans 1'églife : de baptifer leurs enfans-,
ni de permettre quils achètent desefclaves. Il faut
entendre des efcîaves chrétiens. C ’eft ce qui paroît
de plus remarquable dans les canons du feptieme
concile.
Le patriarche Taraife écrivit au pape, pour lui
rendre compte de ce qui s’y étoit paffé, 8c principalement
comme la lettre y avoit été approuvée. Il
témoigne que Conftantin 8c Irene ont rétabli par
tout les faintes images : dans les églifes ôc dans leurs
palais. Taraife s’appliqua fortement après le concile
à abolir la fimonie, 8c en écrivit au pape Adrien
une lettre particulière : où il dit qu’il y a une grande
gloire de conferver la pureté du facerdoce : c’eft-
à-dire, que l’églife Romaine étoit exempte de ce
reproche. Il écrivit fur ce fujet à une abbé nommé
Jean ; 8c rend témoignage, que c’étoit les moines
qui s’étoient plaints au concile que-la plûpart des
évêques étoient ordonnez par fimonie. Ce qui fut
apparemment la caufe des canons qui furent faits
contre cet abus.
Les légats du pape Adrien étant de retour à
Rome , y apportèrent un original Grec des adirés du
concile, que le pape fit traduire en Latin, & mettre
dans fa bibliothèque. Mais cette verfion étoit tellement
de mot à mot, qu’elle étoit à peine intelligib
le , 8c que perfonne ne daignoit la tranfetite , ni
prefque la lire. Ce qui obligea Anaftafe bibliothécaire
d’en faire une tradüdfion nouvelle , près dé
B b b b iij
A n . 787.
V. T b .B a l f.
Tom. 7 . eon c .f. 5* 3-
V ita ap. Boll.
F eSr. tom. j .
Tom. 7 . conc.pt 630.
Anafi. ïn H#dr',
ld . pr&f. in 7 y Sÿn*]