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&ib. J i i . p . 813.
f . 828.
fAb. it.
d o o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
félon la chair. Comment leglife appelle-t-elle la
fainte Vierge mere de Dieu : linon parce que celui
qui eft né de fa chair eft le propre fils de Dieu ?
autrement elle ne fera mere de Dieu que par adoption.
Et fi le fils de la Vierge eft le fils adoptif de
Di eu, le fils Dieu fera aufli le fils adoptif de la
Vierge,
Vous dites quun nouvel homme doit avoir un
nouveau nom. Qui nous a appris cenouveaunom?
Dieu vous a-t-il parlé dans un tourbillon , comme
à Job : où fur les Pirenées, comme à Moïfe fur le
montSina ? Vous dites qu'un même homme ne
peut avoir deux peres naturels, 81 que J. C . ne
peut être fils de Dieu comme il eft fils de David :
Je dis auifi qu'un pere ne peut avoir deux fils en la
même perfonne, un naturel & 1 autre adoptif.
Dans l’ordre naturel des générations : quoique l’a-
me du fils ne foit pas lord du pere, comme fon
corps : il ne laiffe pas d’être tout entier le propre
fils de celui qui a produit fon corps. Si le fils de la
Vierge n’eft que le fils adoptif de Dieu , de quelle
perfonne de la Trinité eft-il fils ? Sans doute de la
perfonne du fils , qui a pris la nature humaine.
Il ne fera donc que le petit fils adoptif du pere éternel.
Pour montrer que J C . eft vrai Dieu, Alcuin ,
apporte quantité de palfage des peres : de Proclus
d eC .P . de Caffien , de faint A uguftin, de faint C y -
ïile , de faint Jerôme , de faint Fulgençe, de faint
Hilaire , de Théophile d’Alexandrie , de faint Am-
broife , de faint Grégoire de Nazianze , de faint
Pierre Chryfologue, de Bpde, de V itto r de Capouë,
de
L i v r e q u a r a k t è - q u a t r i e ’me. ' s o i
de Caffiodore, de S. Grégoire pape. Ce que jemar- e
que , pour faire voir les livrés qu’il avpit entre les
mains ; & que les peres Grecs lui étoient connus
auifi-bien que les Latins. Félix prétendoit montrer *$!■
que. J. C . n’eft pas proprement Dieu , parce qu’il
eft ditque Dieu écoit en lui. Alcuin répond : De-là
il s’enfuivroit que le Verbe ne feroit pas Dieu , ni
le Pere même, puifque J. C . dit : Je fuis dans mon
Pere , & mon Pere eft en moi. Quant à la qualité t-W-
d ’avocat : il dit que J. C . intercède pour nous^com- Rom. y ni.
me il eft dit que le faint Efprit prie pour nous, ,c.
avec des gemiflemens inexpliquables : ce font des
expreifions figurées II répond aux paffages des peres
alléguez par Félix : en montrant, ou qu’il les appli-
quoit mal, ou qu’il les avoit tronquez & corrompus.
Enfin il répond aux autoritez tirées de la litur-
gie d’Efpagne, que ceux qui .en font les auteurs pa-
roiifentheretiquesdans les oraifons qui font rapportées.
Si ce n’eft, dit-il, que vous les aïez altérées,
comme les autres paifages. Car on dit qu’il y a af-
fompqon pouradoption:mais nous nous appuïons
fur l’autorité de Péglife Romaine. . Là-deifus il rapporte
quelques oraifons, où J. C . ell nommé fils
unique de Dieu, &c qui font les mêmes que nous
difons encore aux mêmes fêtes.
Elipand écrivit jufques en France une lettre ge- | S
1 / \ 1. Autres écrits
neraleauxeveques, & une particulière au roi Çhar- contreFdi*&
le s , pour foutenir fa doctrine ; & fa lettre fut lûë iS « ; .» » , .
dans un concile affembléde diverfes provinces. Un ?
jour donc comme les évêques étoient affis dans une 104*. -a. 104».
falle du palais, environnez des:pr,êtres, des diacres 15.
Tome IX . G § §