
r i
Fin de S. AmA
berc,
13Î. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q ^o e ;
tomba à terre , & par l'ordre du faint fe releva en
pleine famé. Il dit depuis, que lorfqu'il étoit pendu
il s’imaginoit être aecablcde fommeil, & foûtenu
parlaceinturedu faintattachéeaucour defon corps.
Il fut baptifé, & depuis moine de Eontenelle &. prêtre,&
laiifa dans lemonaftere plufieurs titres &c plufieurs
livres écrits de fa main,, qu’il avoit très-
bonne.
Saint Vulfran délivra auifi plufieurs autres de la:
mort. Le fort tomba un jour fur les enfans d’une
veuve dont l’un n’avoit que fept ans , l’autre que
cinq ; & ils devoient être noyez dans la mer : car
il y avoit diverfes maniérés d’immoler ces efpeces
de viêlimes. On les expofa en un lieu où la haute
marée deyoit arriver ; & comme elle commençoifc
a gagner, le plus grand tenoit fon petit frere entre
fes bras , s’efforçant de le retirer de l’eau. Le duc
étoit prefent au lpeêtacle avecune multitude infinie
de peuple , fans avoir pitié de ces innocens.:
Saint Vulfran. les demanda „ & le duc lui dit : Si
ton Chrift les peut délivrer, qu’ils foient à lui. L e
faint evêque ayant fait fa priere^la mer en s’élevant
laiifa a fec le lieuoùétoient les enfans prêts à mourir
: il alla les prendre à fes deux mains, les rendit
à leur mere défolée „ & les baptifa. On crut qu’iL
avoit marché fur les eaux 1 &c unegrande multitude
fe convertit..
Saint Anfbert archeveque de Roiien fut rendu
fufpectàPepin, comme lui ayant été contraire, en
un différendqu eurent les feigneurs François pour
le partage du Royaume. On croie que ce fut en
L i v r e q ü a k . a n t e u n i î ’ m e . ' î 133
ép 2. après la mort du roi Theodoric. Pépin le rele- ----- *
gua au monaffere d’Aumont fur la Sambre en Hai- ^ N‘
nault; où le faint évêque édifia les moines par fon
affiduité au jeûne & à lapriere, & compofa pour
eux quelques traitez fpirituels qui ne fe trouvent
plus. Comme Pépin étoit follicité de le releguer
encore plus loin , le faint homme lui envoya Ha-
dulfe abbé d’Aumont, & fe juitifia fi bien , que
Pépin lui permit de retourner à fon diocefe. Mais
lorfqu’il fie difpofoit à partir, il mourut laquatrjé-
me année de Childebert III. c’eft-à dire, l’an 698 .
Ap rès fa mort on le reyêtit des ornemens pontificaux,
comme pour aller à l’autel, & on rapporta le
corps à Fontenelle. L’églife honore fa mémoire le Martyr, R< S**'
, . / 1 ^ • WÊM81 neuvi ème de Février.
En Angleterre faint Britoüalde archevêque de c '
Cantorberi tint plufieurs conciles. Le premier fut gincrre.
celui deBecancelde en 694. où affifta Tobie évê- t^ £ c°nc,vi'
que de Rocheftre,, avec des abbez 8c des abbefles ,
des prêtres ,,des diacres, des feigneurs, & Vitred
roi de Cant, Ce prince y promit de confcrver la
liberté & l’immunité des églifes &desmonafteres.'
en forte que perfonnen’ufurpâtrien de leurs biens,
& n’empêchât les éleêfions canoniques | reconnoif-
fant qu’il appartient à l’évêque métropolitain de-
gouverner les églifes , de. choifir & d’établir les;
évêques. Le fécond concile où prefida faint Britoüalde,
fut celui de Bergamftede la cinquième année
du roi Vitred, c’efl-à‘-dire, en 697. Gybmond tim- e-il77ï
eveque de Rocheftre y affifta avec les autres eecle-
f ia f t iq u e s & le roi accompagné de feigneurs. En
R iij,