
An. 7 13 .
X X V I .
Philippique áé.
pofé. Anaftafe
empereur.
S. Sticepb. p. 3 1 .
Tbeoph» an. 2.. p.
Aguth. epilig.
tom■ 6»
Conc.p. 140 5 B.
V P apebr.Cfor.
in Confiantin. p»
i d g H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ni ion nom prononcé à la melTe : il ne voulut recevoir
ni lès lettres ni la monnoye. Il refuià dç
reconnoître Pierre envoyé de Ravenne avec des lettres
de l’empereur pour avoir le gouvernement de
Rome, & Criftofle qui en étoit en poiTeffion, lui
rélifta à main armée. Il y eut un combat dans la
rue lacrée devant le palais, où plus de vingt-cinq
hommes, tant de l’un que de l’autre parti, furent
tuez. Enfin le pape envoya des évêques avec des
évangiles & des croix qui appaiferent la fi dition.
Le parti de Pierre étoit le plus foible, & lui même
défefperoit de fa vie : mais l’autre parti fe retira
à l’ordre du pape : ce qui releva celui de Pierre, comme
s’il eût été victorieux. Peu de temps après, on
apprit par des lettres de Sicile que Philippique avoit
été dépofé & Anaftafe catholique reconnu empereur.
Ce qui couvrir les hérétiques de confufion.
Toutefois Pierre obtint à la fin le gouvernement de
Rome.
Philippique demeuroit oifif dans fon palais, tenant
des dilcours d’un homme fenfé, mais menant
une vie honteuiè, car il étoit débauché & diffipa-
teur. A|nfii la troifiéme année de fon regne qui
étoit l’an 7 14 . fa négligence ayant donné occafion
à une incurfion des Bulgares: les principaux officiers
des troupes de la mailbn nommées en latin
obfèauium, confpirerent contre lui. La veille de la
Pentecôte comme il dormoit, failànt la meridiane
après un grand repas qu’il avoit donné aux plus nobles
de C.P. on le fit lever, & on le mena à l’Hippodrome
où il eut les yeux crevez, Le lendemain
L ' I V R E Q U A R A N T E -U N I e ’ m ë ! i d g
jour de la Pentecôte le peuple étant aiïcmblé dans
lagrande églilèfon élut empereur Artemius premier
fecretaire, & on le nomma Anaftafe. Il fut proclamé
d’un commun confèntement du fienat, du
clergé, des troupes qui fe trouvoient à Conftanti-
nople&toutle peuple de la ville ,&couronné dans
le ianétuaire par le patriarche Jean. En même tems
tous les évêques prefèns & tout le clergé firent proclamer
le fixiéme concile, & remettre fon image
avec celle des cinq autres au lieu d’où Philippique
l’avoit ôtée pour y mettre la fienne avec celle de
Sergius. L’empereur Anaftafe écrivit au pape Çon-
ftantin une lettre par laquelle il faifoit profeiiion
de la foi catholique , & recevoir le fixiéme concile.
Cette lettre fut rendue au pape par Scolaftique
chambellan de l’empereur Patrice, & exarque d’Italie
, qui enfuitè s’en alla à Ravenne,
Jean Patrice de C. P. écrivit auffi au papeCon-
ftantin une grande lettre , où il iè plaint que la tyrannie
du regne pafte l’a empêché de lui envoyer à
l’ordinaire fes lettres fynodiques. Il ajoûte parlant
de Philippique : Il vouloit mettre dans ce fiége un
homme qui n’étoit point du corps de notre églife,&
qui avoit les mêmes erreurs que lui ; mais par les
inftances de notre clergé il me fit ordonner malgré
ma refiftance; & après avoir dit comme Philippi-
qùefit anathematiièr le fixiéme concile, il ajoûte;
Quelques-uns me difoient déjaûout bas qu’il falloit
rejetter le concile, de Calcédoine , comme étant le
fondement du fixiéme concile, je ne dis point combien
il m’a tourmenté pour m’obliger à vous écrire
Tome IX . Y
A n . 7 1 3 .
Anaftu,
tom» 6 . cono» f i
140g.