
An. 683.
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L e t t r e s d u pape
L é o n en E ip a -
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p. 114*.
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74 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
tournez chez eux, quand Pierre notaire de l’églife
Romaine arriva en Eipagne, apportanc les lettres
du pape Léon , & la définition du concile de
c . p .
Il y avoit quatre lettres : la première aux évêques
d’Efpagne, où il leur apprenoit que le iixiéme
concile univerfel avoit été célébré pendant l'indiction
neuvième : pendant laquelle en effet il avoit
été achevé félon les Romains qui ne commençoient
l’indiétion qu’au vingt-quatrième de Septembre,Le
pape continue: La lettre du pape Agathon notre
prédécefleur, & celle de notre concile y ont été
examinées&c approuvées. On y acondamneTheo-
dore dePharan, Cyrus d’Alexandrie, Sergius, Pir-
rhus,Paul & Pierre de C . P. & Hohorius, qui au lieu
d’éteindre dans fa naiflance la flamme del’herefie ,
comme il convenoit à l’autorité apoftolique, l’a
fomentée par fa négligence. Il ajoute enfuite : Et
parce que les aites du concile ne font pas encore
achevez de traduire de grec en latin: nous vous en
envoyons cependant la définition,avec le difeours à
l’empereur, & fon édit ; & nous vous en envoyerons
fi vous le defirez, tous les a êtes, quand ils feront traduits.
Nous vous prions donc de faire connoître
cette définition du concile à tous les évêques, & à
tout le peuple de votre province, d’y faire fouferire
tous les évêques, & de nous envoyer vos fouferip-
tions, pour les dépofer près la confeffion de faint
Pierre.
La fécondé lettre eft adreifée à Quirice archevêque
de T olede, ce qui montre que le pape ne lavoit
L i v r e q j j a r a n t ie ’me . 75
pas encore fa mort, quoique Julien fon fucceflèur " "*
fut évêque dès le mois d’Oétobre C80. La troifiéme ’
lettreà un comte nommé Simplicius, & laquatiié-
me au roi Ervige, toutes tendantes à même fin, de
faire recevoir en Eipagne la définition du fixiértie
concile oecuménique. Ce qui étoitneceflaire, parce
quel’Efpagnen’y avoit eu aucune part :fes évêques
n’y avoient point été appeliez, ni au concile de Rome,
d’où on avoit député à C. P. Dans la lettre au
roi,, la condamnation d’Honorius eft encore marquée
en ces termes : Et Honorius, qui a laiifé flétrir
la réglé de la tradition apoftolique qu’il avoit
reçue entiere de fes prédéceifeurs. Tant le pape a
foin d e montrerquecettefaute perionnellene porte
pointdepréjudiceaufaintfiege.
Ces lettres arrivèrent donc en Efpagne, lorfque
les évêques venoient de fe feparer après le treizième
concile de Tolede ; & comme on ne pouvoit les
raflembler pendant l’h ive r, on leur envoya les actes
venus de Rome, pourles examiner chacun chez
eux; ôcla réception folemnelle fut remife au concile
, qui fe devoir tenir un an après fuivant la coutume.
Cependant le pape Léon II. mourut après avoir r M o r t d e L e o u
tenu le laint liege un an & fept mois , & fait en 11. Bcnoiiui.
une ordination neuf prêtres & trois diacres & pafC‘
d ailleurs vingt-trois évêques. De Ion tems l’églife -a»»/-»’ r«*
de Ravenne fut entièrement remiie fous la difpofi-
tion du faint fiege: & l’empereur envoya des lettres r'
portant que l’archevêque de Ravenne étant mort,
le nouvel élu iroit à Rome fe faire ordonner. Le
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