
que l’on met fouvent dans l’églife des bleds ou des
foins. C ’eft pourquoi nous défendons dynenlerrer
que des ornemens, les vafcs facrez & les livres.
1 p C ’eft une ancienne coutume en ces quartiers d’enterrer
les morts dans les églifes, enforte quelles
deviennent des cimetières. Nous défendons d’y enterrer
perfonne à l’avenir , fi ce n’eft un prêtre ou
un autre homme diftingué par fa vertu. On notera
pas toutefois les corps qui font dans les églifes ,
mais on enfoncera les tombeaux Si on les couvrira
dépavé enforte qu’ds ne parodient point : que s’il
y a trop de corps, le lieu fera tenu pour cimetiere ,
on en ôtera l’autel & on le transférera dans un
f. 10. lieu pur. On ne doit s’affembler,dans l’églife que
pour loiier Dieu, & il en faut bannir les affaires,
les difputes & les difcours inutiles : On ne doit ce-
c.fi. lebrer la meffe que dans l’églife. Défenfe aux prêtres
& aux laïques, d’emploïer les vafes facrez à aucun
ufage profane,
e.is. Défenfe à aucune femme de loger avec un prê-
c. il. tre. Defenfe aux prêtres d’aller boire ou manger
ç . i y dans les tavernes, ni avec des femmes, f i ce n’eft en
e, 14. famille. Défenfe de folliciter les paroiffiens d’un
autre de venir à fon églife & lui païer les dîmes-, ou
de briguer l’églife d’un autre par prefens, pour fe
r.i6. la faire donner : ces deux cas fous peine de dépofl
f.v . tion, ou de longue prifon pour fairepenitence. Un
enfant malade de quelque paroiffe qu’il fo i t , étant
apporté au prêtre, il doit le baptiferfans délai. On
portoit donc les enfans à l’églife pour le baptême ,
même en cas de necefliçé.
L i v r e q u a r a n t e - q u a t r i e 'm e . ; i i
Theodulfe continue : Si un prêtre veut envoïer
à l’école fon neveu, ou fon parent : nous lui permettons
de l’envoïcr à l’églife de fainte Croix , ou aux
monafteresde faint Aignan,de faint Benoît, ou de
fvint Lifard, ou à quelque autre des convents dont
nous avons la conduite. Sainte Croix étoit la cathédrale
comme elle eft encore, faint Aignan d’Or-
leans & faint Lifard de Meun étoient dès lors habitées
par des chanoines : Saint Benoît ou Fleury par
des moines, & Theodulfe étoit abbé de ces trois
monaftercs II continue : Les prêtres tiendront des
écoles dans les bourgs & les villages ; & enfeigne-
ront aveccharité les enfans qui leur feront envoïez,
fans rien exiger des parens, ni recevoir que ce qui
fera offert volontairement.
Il rapporte enfuite un abrégé de la morale chrétienne,
tiré delà rcgle de faint Benoît, fous le nom
d’inftrumens de bonnes oeuvres. Il ordonne que
tous les fidcles apprennent par coeur l’oraifon dominicale
Si le fymbole % comme le fondement de
toute la religion chrétienne : qu’ils les difent-tous
les jours au moins le matin & le foir, avec quelques
autres courtes prières qu’il prefcrit : qu’ils faf-
fent ces prières à l’éghfe autant qu’il fe pourra ,
finon en quelque lieu qu’ils fe trouvent, en chemin
, dans les bois ou dans les champs. Il faut suffi
prier les faints, comme les apôtres & le;s martyrs,
d’interceder pour nous. Le dimanche ne doit être
emploie qu’à prier Si affïfter à la melTe, Si il n’y a
de travail permis que pour préparer à .manger : s’il
eft befom de voïager par eau ou par terre, c’eft