
An. 69 2.
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108 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dont les principaux étoient, les quatre patriarches,
Paul de C. P. Pierre d’Alexandrie, A naftafedeje-
rufalem , George d’Antioche. Enfuite font nommez
dans les fouicriptions , Jean de Juftinianople,
Cyriaquede Cefareeen Cappadoce, Baille de Gor-
tyne en Crete, qui fe dit tenir la place de tout le
concile de l’églife Romaine, comme il l’avoit dit
en foufcrivant au fixiéme concile. Mais il eft certain
d’ailleurs qu’il y avoit en celui-ci des légats
du faint fiege. Ce concile s’affembla, comme le
fixiéme , dans le dôme du palais nommé en latin
Trullus, dont le nom lui eft demeuré. On le nomme
aufli en latin Quinifexte, en grec Penthe&e; comme
qui diroit, Cinq-fixiéme, pour marquer qu'il
n’eft que le fupplément des deux conciles prece-
dens .• quoique proprement c’en foit un particulier
.O
n voulut y faire un corps de difcipline, qui
fervit déformais à toute l’églife j 8c on le diftribua
en cent deux canons. Premièrement on proteftede
conferver la foi des apôtres &c des fix conciles généraux;
condamnant nommément les erreurs 81 les
perfonnes qu’ils ont condamnées. Enfuite on déclare
les canons que l’on prétendluivre: favoir les
quatre-vingt-cinq attribuez.aux apôtres, mais on
rejette les conftitutions attribuées à faint Ciemenr,
comme alterces par les heretiques. On reçoit les
canons de Nicée, d’Âncyre , de Neocefarée, de
Gangres, d’Antioche, de Laodicée : des conciles
généraux de C.P. d’Ephefe, de Calcédoine; ceux
de Sardique, de Carthage, du concile de^C. P.
L i v r e q u a r a n t i e ’m e . 109
fous N eéhire 8c Théophile d'Alexandrie. Ce doit '
être le concile tenu en 394. à la dédicace de l’églife 1 9 if* ■ H M H H . . • ! S u p .h v r .x ix .n . de Ruffin : mais nous n en avons point les canons. SJ.
Le concile approuve encore les épîtres canoniques
de faint Denis 6c defaint Pierre, tous deux d’Alexandrie,
de faint Grégoire Thaumaturge, defaint
Athanafe , de faint Baille , faint Grégoire de
Nyfle, de faint Grégoire de Nazianze, defaint
Amphiloque , de Timothée, de Théophile 8c de
faint Cyrille tous trois d’Alexandrie, de Gennade
deC . P. enfin le canon publié par S. Cyprien pour
la feule églife d'Afrique. Il eft difficile d’entendre
quel eft ce canon , fi ce n’eft la préface du concile
de faint Cyprien : où il d it, qu’aucun ne prétend
être évêque des évêques, ou obliger fes collègues Uv"nu
à obéir par une crainte tyrannique. Le concile défend
de fuppofer d’autres canons fous de faux
titres.
Entrant dans le détail, il commence par la pureté Mariage to
du clergé , & dit : les Romains s’attachent à l’exac- clcrcs-
titude delà réglé, ceux qui dépendent du fiége de
C. P. ont plus de condefcendance : nous mêlions
l’une 8c l’autre afin d’éviter l’excès. C’eft pourquoi
ceux qui ont été mariez deux fois jufques au quinzième
de Janvier de la derniere indi&ion quatrième
l’an 6 199. feront depofez : mais ceux dont les
mariages ont été rompus avant ce temps , feront
confervez dans leur rang, à la charge de demeurer
interdits de toute fonébion. L’indiébion quatrième
l’an 6 199. de la création du monde fuivant les
Grecs, répond à l’an 691. deJefus-Chrift. Leçon