
A N. 786.
Ceint', a n .7$$.n. 12,.
Hp, 91. Carol,
XXI.
E v ê q u e s d e s m o r
n a f te r e s .
iom. 6 . conc. p.
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504 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
l’éreddondedeux nouveaux évêchez en Saxe, Min-
den Si Verden. Le premier évêque de Minden fut
Herimbert, Si cette églife fut foumife à la métropole
de Cologne. Verden au-delà du Ve'fer à l’O r
ien t} futfoumife à Maïence, Si eut pour premier
évêque faint Suitbert, que quelques - uns ont confondu
mal-à-propos avec le compagnon de faint
Villebrod, mort dès l’an 713. On met l’éreétion de
ces deux évêchez en 786.
Le roi Charles manda au pape Adrien l’heureufe
nouvelle de la converiion des Saxons, par André,
que l’on croit avoir été abbé de Luxeu , afin qu’il
ordonnât des prières en aéàions de grâces, Si des litanies
ou procédions ; ce que le pape lui accorda
volontiers. Charles le fit auffi confulter par deux
autres abbez , Ithier de faint Martin de Tours , 8i
Magenaire de iaint Denis en France, touchant la
penitence que l’on devoit impofer aux Saxons qui
avoient apoftafié. Le pape répondit : Nos prédecef-
feurs ont décidé, que ceux qui font ainfi tombez,
doivent faire une longue penitence, dont toutefois
il faut juger parla contrition du coeur, plus que
par le temps. C ’eft donc aux évêques à la regler,
luivant que la chute a été volontaire ou forcée : les
penitens doivent donner leur confeifion de fo i , Si
promettre avec ferment de la garder, Si de fe fou-
mettre en tout aux ordres des évêques.
On trouve des privilèges que ces deux abbez
Ithier Si Magenaire obtinrent du pape Adrien, chacun
pour leur monaftere, portant confirmation du
droit d’y avoir des évêques particuliers. Ces privilèges
L i v r e q u -a r a n t e - q j j a t r i e 'm e . joj
leges font tous deux en même forme, Si de même *
datte , c’eft-à-dire du mois de Juin , indidlion neu- A n . 78/.
viéme , l’an 78.6. Le privilège de faint Denis confirme
celui que l’abbé Fulrad avoit obtenu du pape
Etienne II. en 757. Si il eft certain que cette ab- lu. 1. Mime. s.
baïe avoit du temps de Fulrad un évêque nommé tîiui.'pmf ,.
Herbert ; mais elle n-’en avoit plus dès le temps de
Charles le Chauve. On en compte jufques à douze
dans S. Martin de Tours : Si l’ufage n’en fut aboli
que par le pape Urbain II. l’an 1096. On en trouve
auffi au monaftere de Lobes fur la Sambre, Si à celui
d’Hohenove en Alface. Ces évêques des monafte- u. vitUm. t-
reân’étoient pas titulaires, comme fi le monafte- ils‘
re Sifes dépendances euffent été un diocefejmais ils
étoient du genre de ceux qui fe trouvent quelquefois
avoir été ordonnez fans titre , ou après l’avoir
quitté , ils fe retiroient dans ces monafteres, Si y
faifolent les fonétions , comme en des lieux exemts
de la jurifdiéàion des évêques ordinaires. Tels font t o . 6. c m c . p.
les évêques de Lobes , de faint Oyan Si d’Eichfter,
qui font nommez au concile d’A ttign i, l’an j é f .
Quelquefois c’étoit des chorévêques qui avoient
leur fiege fixe dans le monaftere. Tantôt l’abbé étoit
en même temps évêque du monaftere, tantôt c’étoit
deux perfonnes différentes. ■ D’autres fois c’étoit de
fimplesprêtres,à qui on donnoit le titre d’évêques,
parce qu’ils avoient million pour prêcher l’évangile
en certain territoire: comme faint Grégoire d’U-
treél en Frife , Si faint Ludger en Veftfalie. Mage- t.»*. t,.4
naire avoit fuceedé dans l’abbaïe de faint Denis à
Fulrad mort en 784.1e feiziéme de Juillet. On voit
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